tag:blogger.com,1999:blog-77050559139697929042024-02-08T06:57:38.781+01:00Mémoires d'un négligeable indécent-
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L'important c'est pas l'histoire, c'est la façon de la raconter
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-Négligeable Indécenthttp://www.blogger.com/profile/11163142320723204920noreply@blogger.comBlogger315125tag:blogger.com,1999:blog-7705055913969792904.post-41295173635493921342021-08-19T22:58:00.000+02:002021-08-19T22:58:16.418+02:00RUSSIEIl faisait beau ce matin-là, sur les froides plaines de Russie<div>Le vent s’était levé de bonne heure</div><div>Les animaux aussi</div><div><br /></div><div>Le soleil resplendissait d’une lueur insolente</div><div>Et nos pas d’une allure lente</div><div>S’en allaient, hésitant, le long des glacis.</div><div><br /></div><div>Des rayons enluminaient parfois la forêt</div><div>Et caressaient doucement de grands cyprès</div><div>Dont les oiseaux se nichaient au creux des branches</div><div>Avec leurs longues plumes blanches</div><div>Aux pointes brunes et effilées.</div><div><br /></div><div>Le ciel décrivait des cercles d’un bleu pastel</div><div>Et les nuages des petits grains de sel</div><div>Semblant s’effacer au fur et à mesure</div><div>Comme on efface une vieille écriture ✍️ </div>Négligeable Indécenthttp://www.blogger.com/profile/11163142320723204920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7705055913969792904.post-84470689026003153772020-05-01T13:35:00.000+02:002020-05-15T01:15:10.790+02:00<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="252" src="https://www.youtube.com/embed/QFz7bv5V-gc" width="448"></iframe><br />
Parfois je me demande si je ne suis pas mieux dans le rêve que dans la réalité..Négligeable Indécenthttp://www.blogger.com/profile/11163142320723204920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7705055913969792904.post-32730934887987740652020-04-29T12:17:00.001+02:002020-04-29T12:18:44.954+02:00J'aimerais t'écouter pendant des heures. Boire des cafés, penser s'en m'en rendre compte, fumer une gitane et puis parfois parler.<br />
Me dire que j'ai de la chance. Te tirer par la manche, et attendre que tu me dises des cochonneries sans t'arrêter.<br />
Feindre la surprise, me sentir flatté.<br />
<br />
T'emmener ailleurs, et puis parfois baiser.Négligeable Indécenthttp://www.blogger.com/profile/11163142320723204920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7705055913969792904.post-32067084191975877202020-04-28T15:54:00.000+02:002020-04-28T15:54:42.551+02:00LA FEMMEJ'étais là, assis devant mon verre, et elle devant le sien.<br />
Je pensais avec des mots, je regardais avec des phrases, je respirais avec des lettres. J'avais envie de lui dire des choses mais les sons ne sortaient pas. Ils restaient cachés, silencieux, comme quand on regarde son premier porno alors que ses parents dorment dans la chambre du dessus.<br />
J'avais envie de lui dire : <br />
"Je vous aime parce que vous êtes une vraie personne. Parce que vous avez deux yeux, une bouche, et une paire de seins formidable.<br />
Parce qu'avec vous quand on s'ennuie, on le fait bien. Et quand on ne s'ennuie pas, c'est assez rare.<br />
Parce qu'avec vous, quand on se réveille, on continue de respirer fort comme dans son sommeil, comme si on rêvait éveillé."<br />
<br />
Je me suis levé, j'ai laissé quelques pièces pour le pourboire, puis je suis parti sans payer l'addition.<br />
<br />
<br />
<em><span style="font-size: x-small;">Je suis allé acheter La Belle Hélène d'Offenbach, et en chemin en rentrant j'ai rencontré une fille que je connais un peu, qui est très curieuse. Et je me disais comme elle est très curieuse elle va me dire 'Mais qu'est-ce que tu as sous le bras ?', et je lui aurais dit 'C'est La Belle Hélène d'Offenbach viens l'écouter chez moi'. Et au lieu de ça elle ne disait rien. </span></em><br />
<em><span style="font-size: x-small;">Alors je lui ai dit 'Tu sais ce que j'ai sous le bras ?', et elle m'a dit "Non d'ailleurs ça m'est égal". Alors je lui ai dit 'Et bien je vais te le dire quand même, j'ai la Belle Hélène d'Offenbach, tu veux l'écouter chez moi?' et elle m'a dit 'Non je suis pressée, d'ailleurs je m'en fous complètement' et puis elle est partie. Et je suis rentrée chez moi seul, j'ai écouté le disque seul.</span></em><br />
<em><span style="font-size: x-small;">J'étais vraiment.. j'étais fou de rage.</span></em><br />
<br />Négligeable Indécenthttp://www.blogger.com/profile/11163142320723204920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7705055913969792904.post-21738044232395219362020-04-27T16:55:00.000+02:002020-04-27T18:46:53.428+02:00HARMONIE 14Elle avait les cheveux raides, et le regard droit
<br />
Une légère odeur de camphre, le long de ses bras
<br />
Elle avait les joues rouges, et des bas en soie
<br />
Je léchais son parfum, du bout de mes doigts<br />
<br />
<br />
Elle avait les dents longues, et le corps dangereux<br />
Celui qui vous rend triste, et parfois malheureux<br />
Elle avait l'œil du tigre, celui qui caresse sa proie<br />
Coincé contre le mur, je ne bronchais pas.<br />
<br />
<br />
J’aimais quand elle venait Marie, quand il faisait froid<br />
Et que le temps je m'en foutais, quand j’étais avec toi<br />
Quand tu sonnais à la porte, que je ne pouvais m’empêcher<br />
De courir à ma perte en tournant la poignée<br />
<br />
<br />
J’aimais quand t’étais surprise, que tu perdais tes mots<br />
Quand sur moi tu prenais prise, en me griffant le dos<br />
J’aimais quand t’étais mise, quand tu parlais tout bas<br />
Quand tu disais avec les yeux, ce que je ne voyais pas<br />
<br />
<br />
Quand je caressais ton visage<br />
En effleurant ta bouche<br />
Dont les contours en peu louches<br />
Restaient pourtant très sages.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
Où allons-nous atterrir Marie,<br />
Rome, Venise, Vienne ou bien Milan ?<br />
La mer a tout englouti<br />
Et nous dedans<br />
<br />
<br />
Il est si loin le temps, il était presque beau<br />
Où nous marchions ensembles le soir au bord de l’eau<br />
Le sable a recouvert ce que l’océan a laissé<br />
Une barque fendue, et ses deux naufragés.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
Je me souviens, Marie, je regardais le jour<br />
Se refléter sur ton corps<br />
Aux reflets multicolores.<br />
Et me noyait dans tes yeux<br />
En restant silencieux<br />
<br />
<br />
Fraiches comme la rosée du matin<br />
Qui perle en gouttes insensées<br />
Des larmes coulaient sur tes mains<br />
Aux lueurs argentéesNégligeable Indécenthttp://www.blogger.com/profile/11163142320723204920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7705055913969792904.post-90607612134988948802020-04-26T15:45:00.002+02:002020-04-26T15:45:59.154+02:00A CELLE QUI FAIT LA PLUIE ET LE BEAU TEMPSSes courbes généreuses réchauffent le cœur et le corps<br />
Et de nos harmonies elles font un désaccord<br />
Lancinantes, envoutantes, aiguisées comme des couteaux<br />
Sont ses douces étreintes, le temps d’une météo
Négligeable Indécenthttp://www.blogger.com/profile/11163142320723204920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7705055913969792904.post-57748669195666240362017-12-10T16:27:00.002+01:002017-12-19T12:48:14.982+01:00<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpc0n-KX8K6-80YQ4VcJUcLQBf9io8N2UeGda8a0AS26YGgYgwanZh31iHlwfIAm7pQ-ZGct9z-Zykr99zmn13TBjr1hVcv8SY785S0njemeFttOMKO01UcYkjQs-H6Ui8psQ2yX_R1uGW/s1600/Notes.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1585" data-original-width="1085" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpc0n-KX8K6-80YQ4VcJUcLQBf9io8N2UeGda8a0AS26YGgYgwanZh31iHlwfIAm7pQ-ZGct9z-Zykr99zmn13TBjr1hVcv8SY785S0njemeFttOMKO01UcYkjQs-H6Ui8psQ2yX_R1uGW/s320/Notes.jpg" width="219" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
Je t'avais offert ce livre, il doit être quelque part dans les affaires récupérées par ta pauvre mère.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
Quel gâchis d'avoir fait ça Esther, la vie est plus forte que tout , plus forte que tout ..</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
À ta <a href="https://mobile.twitter.com/Ellena_Esther/status/335090814994767872/photo/1" target="_blank">mémoire</a></div>
Négligeable Indécenthttp://www.blogger.com/profile/11163142320723204920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7705055913969792904.post-23183162981270395342017-11-15T17:52:00.001+01:002017-11-16T19:09:26.612+01:00CONTRÔLÉEJ'aurais aimé voir se déhancher<br />
Tes courbures saillantes<br />
Et ta peu lasséreé.<br />
<br />
Ta bouche fiévreuse<br />
Tes cambrures généreuses<br />
Ton âme pervertie<br />
En étreintes ravageuses.
<br />
<br />
Cette grâce troublante<br />
Cette dépouille outragée<br />
Cette débauche porteuse<br />
D'insolente naïveté.<br />
<br />
Mes lèvres brûlantes<br />
Sur ton sexe abîmé<br />
Ta bouche haletante<br />
Bordée d'obscénités.<br />
<br />
Et ton fond de gorge<br />
Et mon sucre d'orge<br />
Creusant, merveilleux<br />
Ce sillon ombrageux.<br />
Vibrant, dégouttant<br />
Sur ce corps somptueux.<br />
<br />
Tes mains pleines de réactions en chaîne<br />
Ce cœur fait de joies, et de terribles haines<br />
Cet atout de charme, cette ardeur obstinée<br />
De plaisir, de vice, de luxure et de volupté
<br />
<br />
De postures lascives<br />
Et d'exquises immoralités
<br />
<br />Négligeable Indécenthttp://www.blogger.com/profile/11163142320723204920noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7705055913969792904.post-34108854938612864802017-01-08T18:24:00.000+01:002017-01-08T18:24:41.067+01:00GRIS NOIRJe rentrai dans cette chambre aux couleurs cramoisies et lumières tamisées et je fut saisi par l'intimité du lieu. Tout était là pour réchauffer l'atmosphère, tout était 'cosy' : les meubles de velours, la moquette épaisse, les moindres recoins tapissés de draps doux et moelleux.
On aurait pu se coucher n'importe où, tout était d'une propreté et d'un confort extrême.<br />
<br />
Elle m'enleva ma veste et me pris par le cou, je lui saisi le poignet et le bloquai derrière son dos avant de lui mordiller l'oreille jusqu'à la faire saigner.
J'avais été surpris, je m'attendais pas à ça, une petite brune si calme, ni à ma réaction non plus. Dans un réflexe je la jetai sur le lit face contre terre, ça a eu l'air de l'exciter. Elle se retourna brusquement et m'invita à me rapprocher. "Vas y gifle moi" qu'elle a fait, alors que j'étais en train de déboutonner lentement son chemisier noir. Je me mis à l'embrasser avant de la gifler plusieurs fois d'affilée. Ses yeux coulaient le long de son visage. "Plus fort ! Plus fort !!".<br />
<br />
Je pensais que c'était juste une de ses manies, certaines aiment se faire gifler, d'autres qu'on jouisse sur leurs seins, etc... Je pensais que c'était juste une manie. Mais au bout d'un moment elle ouvrit le tiroir en dessous de son lit et je compris : fouet, laisse, menottes, cordes... Tout était là.<br />
<br />
Douceur et violence.<br />
Je crois que j'aimais ça.Négligeable Indécenthttp://www.blogger.com/profile/11163142320723204920noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7705055913969792904.post-7637968068569897902015-11-07T19:51:00.000+01:002015-11-07T19:53:50.256+01:00<iframe width="448" height="252" src="https://www.youtube.com/embed/Z2trL6X-tu4" frameborder="0" allowfullscreen></iframe><br />Négligeable Indécenthttp://www.blogger.com/profile/11163142320723204920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7705055913969792904.post-17827403478311465722015-10-21T14:51:00.001+02:002015-10-25T21:05:39.812+01:00MARIE OU MARILYN / HAPPINESS IS A WARM GUMOn devait normalement prendre un verre mais à peine entrée elle se mît à s'allonger sur le lit.<br />
Assis dans mon coin je ne bougeais pas, je voulais voir ce qu'elle allait faire. Si elle allait attendre ou agir. Elle releva la tête et commença à me fixer avec ses yeux noirs perçants, en mode félin. Je crois que c'était comme pour m'inviter à la rejoindre alors c'est ce que je fis.<br />
J'étais là tout près d'elle et j'effleurais sa bouche comme toutes autres parties de son corps. C'était même mieux que la baise.
Lécher son odeur, sentir sa poitrine, dessiner ses hanches, la plaquer contre soi.<br />
C'était même mieux que la baise.<br />
Mais elle était là pour ça.<br />
<br />
"Attache moi"<br />
<i><br /></i>
<i>Je voudrais conduire pendant des heures, arrêter la voiture au milieu d'un parking poussiéreux, boire un Dr Pepper en trouvant que c'est pas si dégueulasse, faire l'amour dans des motels et puis qui sait, peut-être me planquer pour ne jamais rentrer.</i>Négligeable Indécenthttp://www.blogger.com/profile/11163142320723204920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7705055913969792904.post-52890549229133913382015-10-18T18:31:00.002+02:002015-10-21T14:59:36.814+02:00LIGHTSJe me souviens j'arrivais souvent sur le quai de la 12 en marchant trop vite.<br />
Je manquais de buter sur les gens qui prenaient place alors j'essayais de pas trop les bousculer. Je finissais par trouver un endroit où on me laissait tranquille et en levant les yeux j'apercevais parfois un jeune homme mince, la canne à la main.<br />
Il était là, immobile, sans dire un mot. Il attendait calmement la tête droite et je crois que j'avais jamais vu quelqu'un d'aussi noble et apaisé. Pas de téléphone, pas de livre, pas d'écouteurs, rien. Juste quelqu'un attendant simplement une rame de métro dans le noir, en inscrivant des sons dans sa mémoire.<br />
<br />
Il ressemblait à n'importe quel autre jeune homme, sauf qu'il était seul avec une canne et je pouvais pas m'empêcher de penser que c'était dégueulasse. C'était dégueulasse de pas pouvoir savoir qui est là en face de toi, à te parler, te sourire, te regarder en silence ou bien verser une larme. C'était dégueulasse de pas pouvoir saisir un instant, croiser un regard ou le frétillement d'une fille intimidée. C'était dégueulasse de pas pouvoir connaître le visage des personnes qu'on aime, ou qu'on aurait pu aimer.<br />
Je sais pas comment il faisait. Moi j'aurais pas supporté, je serais pas resté immobile sur ce quai.<br />
<br />
Quand on sortait à Montparnasse je marchais souvent devant lui et je faisais exprès de claquer mes talons pour qu'il entende mieux par où aller. J'attendais qu'il ait traversé la rue puis je me cassais. C'était ma façon de l'aider.<br />
<br />
Je ne lui ai jamais rien dit, j'aurais pas su quoi dire et puis à quoi bon parler.<br />
Je ne lui ai jamais rien dit, mais j'aurais aimé qu'il sache combien je l'admirais.Négligeable Indécenthttp://www.blogger.com/profile/11163142320723204920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7705055913969792904.post-56285184973759375062015-10-11T01:42:00.000+02:002015-10-11T01:51:44.609+02:00WALES"Est ce que je peux te faire un fellation ?" me disait elle parfois avec ce petit accent anglais à la Jane Birkin qui me faisait craquer, les yeux levés vers le ciel et le sourire en coin.<br />
<br />
Elle était blonde, cheveux longs, avec très peu de seins et très peu de taille aussi, mais elle se baladait souvent nue dans l'appartement et ça semblait aussi naturel que si elle avait été habillée.<br />
Penchée sur le rebord de la cuisine, elle préparait les yeux brouillés comme ça et je la trouvais incroyablement belle même si je ne pouvais m'empêcher de penser que d'autres auraient pu faire mieux. Alors je pensais à autre chose.<br />
<br />
C'est aussi ça l'histoire de ma vie, désirer ardemment ce que je n'ai pas, être un peu déçu de ce que j'ai, et rêver parfois de ce que j'ai eu.Négligeable Indécenthttp://www.blogger.com/profile/11163142320723204920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7705055913969792904.post-55569217764379706912015-05-14T01:02:00.000+02:002015-05-14T01:23:04.487+02:00COUPES SOMBRESJe sais pas me vendre, et puis j'ai pas envie. Comme si je faisais ma pute dans la nuit.<br />
<br />
J'aurais voulu dire les belles choses, même avec des mots simples, mais parfois tout s'embrouille et on se retrouve avec des morceaux de phrase mal foutus. On tente de les rassembler et rien ne se met en place. Alors pêle-mêle j'aimais quand tu venais et qu'il faisait gris tout sombre, et que le temps je m'en foutais. J'aimais quand tu sonnais soudainement à ma porte et que je pouvais pas m'empêcher de me presser pour ouvrir. Quand tu semblais surprise et que t'osais à peine dire bonjour, que je te tirais par le bras pour te coller contre moi et que je te caressais le visage en effleurant tes lèvres. J'aimais quand je regardais dans tes yeux et que j'y voyais ce que j'avais jamais vu avant, quand je me rapprochais tout doucement, quand tu restais silencieuse et que tu te laissais faire.<br />
J'aimais quand tu disais que j'étais un mec bien, qu'on t'avait jamais prise dans les bras comme ça, quand tu parlais de toi. Et puis peut être d'autres choses.<br />
<br />
J'aimais quand tu disais que tu avais aimé être avec moi. Même si je sais pas me vendre et puis j'ai pas envie. J'aimais quand tu disais que t'avais aimé être avec moi. Moi j'aime encore, et puis le reste aussi.Négligeable Indécenthttp://www.blogger.com/profile/11163142320723204920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7705055913969792904.post-67476773575572225692015-04-30T14:29:00.002+02:002015-04-30T14:33:07.519+02:00FAITS DIVERSParfois on marche dans la rue comme si on était seul au
monde, on fait des signes à des gens imaginaires, on cherche un visage familier,
ou dans un dernier effort on lève un poignet. On aurait aimé sourire mais quelque
chose au fond de nous nous retient sans savoir ce que c’est. Alors on continue
de marcher.
<br />
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
On croise des filles aussi souriantes que si elles allaient à l’enterrement de leur grand-mère mais on trouve ça normal. Après tout la vie
n’est qu’une question d’idéal. Alors on efface le temps d’un moment tout ce que
l’on est ou tout ce que l’on a été, on plonge dans un regard, on écorche un
nom, on retrouve un souvenir oublié.</div>
<div class="MsoNormal">
Tout ça n’a aucun intérêt.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
On vit, on meurt, on baise.</div>
<div class="MsoNormal">
Parfois pas dans le même ordre.</div>
<br />
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="252" src="https://www.youtube.com/embed/2NTAzvtyRYs" width="448"></iframe>
</div>
Négligeable Indécenthttp://www.blogger.com/profile/11163142320723204920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7705055913969792904.post-79133411983011114002015-04-08T00:08:00.001+02:002015-04-08T00:47:29.494+02:00PALO ALTO"T'es un mec bien", me disait-elle parfois, après avoir allumé 2 clopes et en avoir fumé 3.
<br />
Allongée sur le rebord de la fenêtre, elle écoutait sagement ce que je disais tout en coupant la fin de mes phrases par des remarques assassines puis quelques mots doux comme pour me rassurer. Elle enveloppait tout ça d'un rire nerveux assez agaçant sauf que moi j'avais pas trop envie de rire. La main crispée sur sa cuisse, elle regardait souvent ailleurs mais avec son maquillage outrancier elle arrivait toujours à capter mon attention. Ça lui donnait un air un peu théâtral, le genre qui donne vie à des scènes tout à fait banales comparé à mes discours précis et monocordes, le genre qui te donne l'impression qu'a cet instant ta vie est superbement sexy.<br />
Oui sexy, ça lui allait bien, je sais pas si c'était naturel mais ses poses la rendaient sexy et je dois dire j'aurais bien eu envie de lui lécher l'entrejambe malgré ses vergetures. J'imaginais bien la scène où une simple interview se transformait subitement en scène de film porno à base de cigarettes, ça m'a fait rire puis je me suis dit que j'avais vu trop de films.<br />
<br />
Elle était habillée tout en noir, avec un long chapeau noir, un jean noir troué et puis ces lèvres rouges bordeaux qui te tapent dans l'œil. Ses longues jambes à demi pliées laissaient entrevoir des lambeaux de chair laiteux sans qu'on s'en rende compte et même si on la regardait on ne savait pas trop quoi faire. On savait pas si il fallait voir ou entendre.<br />
C'était comme si son corps te parlait, comme s'il voulait te dire quelque chose et j'avais bien du mal à savoir si c'était en bien ou en mal. Alors j'insistais pas.
Elle non plus.<br />
<br />
Être un mec bien c'est comme un œuvre d'art en fait, c'est beau mais inutile.<br />
Être un mec bien n'aide pas à tomber amoureux de vous.
Négligeable Indécenthttp://www.blogger.com/profile/11163142320723204920noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7705055913969792904.post-54674577276357871902015-03-28T19:47:00.001+01:002015-03-28T19:47:24.984+01:00<iframe width="448" height="252" src="https://www.youtube.com/embed/vP-HSoe7IAU" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>Négligeable Indécenthttp://www.blogger.com/profile/11163142320723204920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7705055913969792904.post-88300080468330617702015-03-24T01:06:00.000+01:002015-03-24T01:06:21.316+01:0020 SEINESJe ne vais plus à Vincennes.<br />
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Je me souviens que j'étais toujours heureux et un peu tendu quand je sortais du RER, je regardais à droite et à gauche comme pour reconnaître la rue, je cherchais fébrilement la bonne porte puis je frappais dessus en retenant mon point le plus possible. J'avais peur qu'elle ne soit plus là, qu'elle ne m'ait pas entendue, qu'elle ne veuille plus me voir, qu'elle soit avec un autre. J'avais peur comme un con.<br />
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Maintenant je ne vais plus à Vincennes, j'ai voulu faire le malin, faire comme si de rien n'était mais je me suis pris le vide en pleine gueule et ça m'a fait mal. Ces rues mortes, cette longue sensation de solitude, cette façon de ne plus reconnaître les lieux, tu marches quelques pas et partout tu ne vois que ce qui n'est pas là. Alors tu te tires.<br />
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Je pensais pourvoir y revenir.<br />
Je ne vais plus à Vincennes.Négligeable Indécenthttp://www.blogger.com/profile/11163142320723204920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7705055913969792904.post-89926883309818698742015-03-01T16:03:00.001+01:002015-03-01T16:03:20.645+01:00DÉCADENCE POST-MODERNEJ'aimais bien Maria.<br />
Avec elle, pas de complications, on était dispo on se voyait puis basta.<br />
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Elle venait me chercher en voiture dans cette gare un peu défraîchie, je regardais passer les arbres et les villas bourgeoises pendant qu'elle me racontait ses dernières mésaventures puis on s'envoyait en l'air dans son 40m2 au deuxième étage. Puis on discutait.<br />
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Parfois, il arrivait qu'elle me suçait et qu'elle me laissait jouir dans sa bouche sans rien dire. Et tout ça gratuit.<br />
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C'était sympa de venir chez elle.<br />
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J'aimais bien Maria.Négligeable Indécenthttp://www.blogger.com/profile/11163142320723204920noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7705055913969792904.post-27252511359630694442015-01-18T13:09:00.000+01:002015-01-18T15:29:37.856+01:00TOUS LES MATINSJeudi dernier, comme tous les matins, je suis allé au boulot.<br />
J'ai fermé la porte derrière moi, j'ai pris le bus, puis le tramway, puis j'ai fait quelques centaines de mètres à pied pour rejoindre ce lieu où ma vie s'arrête d'exister pendant quelques heures. Il faisait gris, comme il le fait toujours, mais il y avait quelquechose d'étrange. La veille des gens qui dessinent des choses que je n'avais jamais vues, comme eux, avaient été assassinés et ça m'avait secoué et indigné mais je me disais qu'après tout personne n'est à l'abris de rien.<br />
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Et puis j'ai pris cette rue un peu fanée et abritée par des platanes abimés par le temps, à droite l'école juive était toujours là, identique, calme, protégée par 2 policiers, puis 3, 4 et puis tout un fourgon.
On entendait des sirènes de police, puis on remarquait des voitures mais elles ne s'arrêtaient pas là et stoppaient un peu plus loin. Des camions de pompier étaient là aussi.<br />
J'étais étonné, décidément tout le monde était un peu trop à cran, puis dans un réflexe de curiosité j'ai jeté un coup d'œil sur mon portable : "Coups de feu à Montrouge, une jeune policière abattue" qu'il y avait marqué.<br />
"Bizarre.." .. je me suis dit. Ça peut être bizarre de travailler à Montrouge.<br />
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Ce matin je suis passé à pied devant une école juive, comme tous les matins.Négligeable Indécenthttp://www.blogger.com/profile/11163142320723204920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7705055913969792904.post-30480496483995648252014-09-14T18:41:00.001+02:002014-09-14T18:41:21.685+02:00JANE DOE<iframe width="420" height="315" src="//www.youtube.com/embed/Vzbc4mxm430" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>Négligeable Indécenthttp://www.blogger.com/profile/11163142320723204920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7705055913969792904.post-68696416996498605502014-09-08T01:33:00.001+02:002014-09-08T01:36:45.849+02:00AILLEURS À L'ESTÉlise. Élise est partie et je suis là, assis dans mon lit, les bras tendus et le regard dans le vague, la tête baissée, à demi nu.<br />
J'imagine qu'elle me regarde, avec son sourire en coin, ses yeux perçants comme des poignards, ses lèvres pincées. Les jambes raides comme des piquets, la frange à l'envers. Je suis à demi nu et je m'imagine avec elle, devant elle, sans pudeur aucune, prêt à tout enlever, à tout montrer. Peur de tout et puis de rien face à la nudité. Je la sens près de moi, hésitante, immobile, qui me dévisage, un peu gênée, un peu surprise peut être, amusée.<br />
Je me déshabille et j'imagine tout ce qui aurait pu arriver, qui s'est passé des fois, qui arrivera sûrement. Je pense à tout ça et cela suffit à me réconforter quelques minutes, à me croire beau, désirable, désiré. Aimé.<br />
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S'imaginer seul, avec une autre, ne serait ce qu'une seconde, une heure, une éternité.<br />
Sans même la toucher.<br />
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Regarde moi putain, regarde moi. ChloéNégligeable Indécenthttp://www.blogger.com/profile/11163142320723204920noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7705055913969792904.post-58985130901556193042014-07-31T19:13:00.001+02:002014-07-31T19:13:32.425+02:00ULTRAVIOLENCEJe me souviens, je l'attendais souvent dans le fond du couloir, les bras ballants, le regard dans le vide, la tête enfoncée dans mon espoir. Le dos contre le mur, j'étais là immobile, à refaire le monde à l'envers. Longtemps.<br />
Puis elle arrivait là, l'air assuré, le geste vif : "viens, embrasse moi" qu'elle faisait. Et là tout recommençait, elle arrivait, se servait du café, nettoyait machinalement une connerie, lâchait un bâillement, et je la regardais juste comme ça, silencieux.<br />
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J'aimais. J'aimais quand elle arrivait, quand elle se rapprochait de moi, quand elle prenait ma main et la faisait glisser le long de sa cuisse puis l'empoignait tout à coup comme si j'avais fait un geste interdit. J'aimais. J'aimais quand elle s'asseyait brusquement sur moi, plongeait ses yeux dans les miens et commençait à faire des va-et-viens avec ses hanches tout en lâchant un long gémissement.<br />
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Bam bam ! que ça faisait le long du mur et tout l'appartement.<br />
Sans s'arrêter.<br />
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J'aimais ça.<br />
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A jamais. Négligeable Indécenthttp://www.blogger.com/profile/11163142320723204920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7705055913969792904.post-8330584070252974712014-04-10T01:12:00.000+02:002015-10-23T16:18:38.680+02:00REC."Dis, tu viendras ?" Me disait-elle parfois, à travers le son synthétique d'un téléphone bon marché. J'arrêtais de respirer, je marchais droit devant moi puis je répondais oui d'une voix un peu faible.<br />
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Parfois j'attendais une heure ou deux, je savais plus si je devais appeler ou pas, puis elle arrivait d'un coup sans rien dire. D'un coup, comme si c'était normal.<br />
Elle posait sa veste dans un coin et baissait les yeux jusqu'à ce qu'elle sorte ce qu'il fallait de son sac en cuir vert usé. Je la regardais faire puis ça allait, puis on se regardait. Oh fallait pas que ça bouge, fallait juste sentir sa peau s'enfoncer, sentir son souffle coupé, son odeur fanée, repartir en arrière et fuir toutes ses pensées.<br />
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Parfois, on oubliait qui on était, on frottait nos vieilles carcasses l'une contre l'autre comme pour se réchauffer, puis on se laissait tomber par terre en répétant les mots qu'on avait cru entendre ou qu'on aurait voulu prononcer. On abandonnait tout ce qu'il nous restait et on essayait d'aimer.<br />
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On en avait marre puis quelques jours après on craquait. C'est sûr qu'on fuyait. Je voulais que ça cesse mais j'aurais tout fait pour arrêter.<br />
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Caresser son corps, mordre son épaule, écorcher ses lèvres, s'en aller.<br />
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J'ai tout perdu.Négligeable Indécenthttp://www.blogger.com/profile/11163142320723204920noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7705055913969792904.post-42902824137691615092014-04-08T02:10:00.000+02:002015-03-25T13:13:08.435+01:00BRMCJ’ai mis ma main dans ses cheveux puis je l’ai regardée partir.<br />
La veille, je lui avais ouvert la porte comme une à inconnue, je l’avais observée furtivement pour pas trop paraitre, elle s’était assise dans un coin et avait fait mine de regarder dehors comme si elle n’était pas là. Ça m’avait fait un choc, pourtant j’avais déboutonné son chemisier sans dire un mot, elle n’avait pas bougé non plus, et nous avions fait comme avant.<br />
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Parfois je pense à ça, au fond de ma mémoire et de mon lit trop grand, j’ai envie de pleurer et de rire tout en rêvant à la fois. J’ai envie de croire, et pourquoi pas d’avoir la foi. Le silence fait mal, et le bruit plus encore, je broie mon ennui comme je peux, même si j’hésite encore. Je regarde par la fenêtre, je les croise de temps en temps, je jette un œil sur leurs photos de vacances, leur sex tape ou bien leur cours de biochimie. Elles portent parfois un legging ou une écharpe très épaisse l’hiver, elles chantent avec leurs copines quand elles ont la vingtaine, ou quand elles sont bourrées, et ont les yeux rivés sur leurs iphones dans le métro. Je les croise encore, et puis encore une autre fois. Puis aussi je rentre chez moi. Je m’assoie contre le mur, allume une cigarette, pourquoi pas la télé.<br />
J’aurais voulu leur parler.<br />
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Je marche dans la rue, le plus souvent la nuit. Je cherche la lumière et pourtant je la fuis. Seul dans ma mémoire et perdu dans mon lit. J'aurais aimé y croire. Ni pardon, ni oubli.<br />
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"<em>j'écris bcp moins ces derniers temps, peut etre parce que je baise bcp plus"</em>Négligeable Indécenthttp://www.blogger.com/profile/11163142320723204920noreply@blogger.com2