30 janvier 2012

23 janvier 2012

NEW LIFE

Je me suis demandé ce que je foutais là, dans cette boite de nuit trop criarde. Tout était rouge : la lumière, le décor, le mobilier, les semelles de chaussure, même les gens étaient rouges, sauf leur opinion politique peut être. L’endroit semblait propice à quelque chose mais difficile de deviner quoi alors je me contentais de regarder autour de moi. Ça avait l'air de se connaître, ça se payait des bouteilles, ça semblait vouloir impressionner n'importe qui mais ça ne m’impressionnait pas. Pour faire autre chose, j’essayais d'effacer les taches de champagnes qui s’étaient posées un peu partout sur mon costard mais j’étais bien incapable d’en faire partir une seule, alors je tentais quand même.

La situation semblait cocasse parce que globalement je venais de me faire virer du même type d’endroit à peu près un quart d’heure auparavant. Une vague histoire d’essuyage sur une nappe ( ?!?), enfin passons.
J’ai fini par abandonner ceux qui m’avaient amené là, après tout je ne les connaissais pas, j’ai continué mon tour encore quelques instants puis j’ai trouvé un endroit propice, un endroit à peu près convenable, un endroit à attendre que ça se passe... et comme les miracles n’arrivent qu’une fois, il arriva.
Emmène moi faire la cadence
Emmène moi met moi en transe
Fait moi danser fait moi mal
Fait moi rentrer dans ton âme

12 janvier 2012

ST. PANCRAS

C’est marrant comme plus on vieillie, et plus on ressent la solitude. On devrait se dire qu’au contraire avec l’âge on s’endurcit, on est moins sensible, plus imperméable aux contrariétés et surtout capable de se débrouiller tout seul, de mener sa vie sans l’aide de personne. On devrait se blinder, prendre du recul par rapport aux choses, ne pas devenir plus susceptible qu’on ne l’était avant… et pourtant.
Peut-être qu’étant jeune, le fait de vivre chez ses parents donnait inconsciemment l’impression de ne pas être seul, ou tout simplement que l’obsession (que j’ai pu avoir) pour les études prenait le pas sur le reste, occupait tellement l’esprit que tout autre chose paraissait secondaire.

Maintenant que tout ça est passé, et bien passé, les stress des exams, le flip de rester chômeur, la peur de faire un boulot qui fait chier, tout devient vide de sens car on se rend compte qu’il manque l’essentiel. Le truc qu’on regardait de loin avec mépris à l’époque, le truc qu’on pensait être un truc de gonzesse, le truc qu’on trouvait mièvre, ‘cucu’, le truc avec un grand A.
Maintenant on se dit que c’est bien beau de ‘chopper’ de temps en temps des personnes du sexe opposé, mais que la vie est quand même bien moins merdique quand on est avec quelqu’un avec qui on a une vraie relation, avec quelqu’un qu'on apprécie profondément, voir plus. La baise pour la baise en mode film porno, c’est bien sympa, mais si c’est juste pour se les vider, en fin de compte y’a pas non plus beaucoup de différence entre ça et sa main droite.

On se rend compte que toutes ces histoires de prestige des études et du taf c’est bien joli, mais que si c’est pour rentrer tout seul chez soi tous les soirs, autant se tirer un balle tout de suite ça ira plus vite.

Alors, qu'est-ce qu'on fait ?

"Barrez vous, cons de mimes !"

7 janvier 2012

JE ME SOUVIENS

J'ai marché longtemps dans le brouillard, à errer seul dans le noir. A remplir mon coeur de vide, à vider mon âme sur les trottoirs.
A réussir l'inutile, à observer l'improbable, à passer à côté de tout, même de l'inoubliable.
A regarder à droite à gauche, sans même fixer le regard. A se convaincre que le mieux c'est d'agir, tout en laissant faire le hasard. A se dire que la vie est ainsi faite, elle est comme les filles des bars : avenante au premier abord, mais quand même un peu plus avec des dollars...

J'ai rencontré tout et n'importe quoi
J'en ai rencontré assez, je crois

2 janvier 2012

SUPER 8

Je me souviens c'était un été où j'avais rien de spécial à faire. Le genre d'été où on attend que les choses se passent, où on s'imagine que les autres s'envoient en l'air à Ibiza pendant que la seule option qui s'offre à toi c'est encore de regarder une étape du tour de France à la TV, de plaine qui plus est.

On traînait quand même de temps à autre à la plage, la chance de vivre à côté, mais on ne savait pas trop quoi y faire, ou plutôt on ne savait pas comment y faire. Le genre d'âge où on est assez grand pour être adulte mais bien trop jeune pour se comporter comme tel. Alors le seul moyen d'en garder un souvenir impérissable ça aurait été d'avoir la chance avec soi, comme il arrive quelques fois... En général jamais quand on le voudrait.

En y repensant, on était quand même sacrément coincés.
On l'est toujours un peu.

"La vie est un long fleuve tranquille", un mauvais film mais avec quelques scènes touchantes ou marrantes par moment.