Idée fixe. Se rentrer. Rentrer dans le rang. Rentrer tout court.
Deux soirs que je suis rentré ici, chez moi, dans mon village, et j’arpente les rues à la manière d’un zombi lunaire à 4h du matin. Non je ne erre pas sans but ni fondement, sans quoi ni pourquoi depuis des heures comme un camé à l’héroïne ayant perdu toute notion du temps. Non pas ça.
Non je rentre juste une fois de plus de cette fête de village que je ne connais que trop, depuis trop longtemps, et qui ne me fait plus bander depuis belle lurette.
On a dansé sur des tubes de l’été, swingué sur des titres plus anciens, esquivé des débuts de bagarre générale mais rien n’y fait : je ressens encore et toujours cet immense vide autour de moi. Cette vague notion que tout ce qui nous entoure n’est qu’une vaste fumisterie, une mauvaise comédie, et qu’il n’existe finalement que peu de personnes avec lesquelles l’on puisse véritablement établir contact. Aller au fond des choses.
Désabusé, c’est peut être déjà au fond ce que je suis.
Abusé, c’est en tout cas ce que j’ai de trop nombreuses fois été.
11 août 2009
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