28 décembre 2010

MOMENT

2h52 : retour d’un pot de départ chez les voisins du dessous, passablement éméché alors que le lendemain je dois aller bosser.
J’ai passé la majeure partie de la soirée à chopper une nana de 17 ans, devant ses parents. Du grand art.
Non, du grand n’importe quoi.

Elle était grande, mince, avec de longs cheveux noirs. Elle était grande, timide, très timide, je crois qu'elle aurait pu passer des heures entières sans dire un mot tellement elle était timide. On s'est regardé dans les yeux, longuement, ou peut-être un peu moins. J'ai eu tellement envie de fourrer ma langue dans la sienne que j'ai fini par le faire. Elle aussi. Un effet bizarre, un effet étrange, un effet lancinant, un effet que j'avais plus connu depuis longtemps. Du bon flirt à l'ancienne.
Merde.
Avant de partir, elle a bien dû me dire au moins 3 fois : « Tu m’appelles ?! ».
Le pire, c'est que je ne vais avoir aucun, mais alors aucun scrupule à faire comme on a dit.

En ce moment je sais pas ce qui se passe, ma vie part un peu en freestyle, ma vie résonne, elle fait des doigts au passsé, à toutes ces années de merde à n’intéresser personne. C'est la fête du slip, enfin, tout est relatif.

Alors je hasarde un regard au loin, dans la nuit, cette nuit d'une profondeur inquiétente, et je prend ce qu’il y à prendre, sans hésiter, sans rien comprendre, sans savoir qui pourra m'entendre.

24 décembre 2010

23 décembre 2010

SANS

Maintenant que tu n’es plus là, que j’ai découvert une partie de toi, aussi infime soit elle, un nombre incalculable de questions me viennent à l’esprit. Pourtant certaines je les avais posées par hasard, sans m’en rendre compte, il y a dix ans déjà, et tu étais resté vague, pensif, approximatif. Tu t’étais limité au minimum des faits alors que tu aurais pu exprimer le maximum de tes pensées.

Maintenant c’est fini je ne saurai jamais.

Tu aurais pu laisser un témoignage, une tentative d’explication, rien qu’un mot. Coincé dans une porte, enfoui sous une pile de feuillets inutiles, dissimulé dans les poches d’un vieux gilet oublié. Un mot caché, un mot pour me parler, un mot me permettre de saisir le sens de cette époque troublée. Mais j’ai eu beau chercher, dans tous les sens, dans tous les recoins, je n’ai rien trouvé. Rien de rien.
Peut-être n’y avait-il rien à expliquer.

Tu aurais pu dissiper mes angoisses mais tu ne les as même pas remarqués. Tu as détourné le regard comme si tu n’étais pas intéressé, tu as fait semblant de ne pas écouter, tu es passé à côté. C’était peut être exprès, l’envie de garder pour soi ceux que les autres ne vivront jamais, l'envie de déserter, l'envie de tous nous envoyer chier.
Ou peut être que tu n’y voyais tout simplement pas l’intérêt.

Tu n’as rien fait.
Tu ne m’as rien laissé.
Tu m’as laissé dans mes songes.
Tu ne m’as laissé que des faux mensonges.

19 décembre 2010

BIEN, T'AS VU ?

En ce moment je me sens bien, je fais ma petite vie de mon côté sans me soucier des autres et ma fois ça ne fait pas de mal de se retrouver un peu.
J’apprends à oublier tout ce que j’ai merdé par le passé, à relativiser tout ce qui n’est pas comme je le voudrais dans le présent, à ne pas idéaliser ce qui pourrait m’arriver dans le futur. J’essaye d’aller au plus simple, à l’essentiel, de laisser la vie se faire d'elle même. Après tout rien ne sert de forcer le destin, si ça ne marche pas c’est qu’il devait en être ainsi, autant passer à autre chose. Point barre.
J’essaye surtout d’éviter de perdre du temps à cotoyer les personnes qui ne peuvent pas m'encadrer pour mieux profiter de celles qui me comprennent, et c'est déjà pas si mal.

C’est ainsi que l'autre jour un « Toi et ta vie de merde » ne m’a pas fait plus d’effet qu’un Richard Berry mangeant un yaourt. C’était simplement à côté de la plaque. En d’autres temps, j’aurais passé plusieurs jours à me retourner la tête de partout pour savoir pourquoi on pouvait penser ça de moi.

C'est un fait, depuis que je bosse je suis quelqu'un.

17 décembre 2010

14 décembre 2010

LIBERTIN

"Chers amis,

En vue de l’ouverture prochaine d’un espace dédié aux blogs sur notre portail de rencontre, www.libertinby.net je viens vers vous afin de savoir si vous seriez intéressé pour y figurer…

Nous serions heureux d’établir un partenariat, et pouvoir ainsi être mentionné sur votre site et de vous faire figurer sur le notre…

Dans l’attente de vous lire…

Libertinement,
Toute l’équipe de Libertinby.net"



Franchement, j'ai l'air d'être libertin ?

11 décembre 2010

STAY

J’ai cherché partout la clé, les mains gelées, les doigts crispés, le froid qui nouait mon corps comme le stress du matin. J’ai erré partout, la tête dans la neige, les pieds dans les nuages, à la poursuite de quelqu’un qui n’existait pas, qui se payait ma tête dans le lointain.

« Ça va, ça te plaît ? Tu vas rester avec nous ? » me dit-elle pendant que je regardais par la fenêtre des flocons gros comme mon poing qui s’abattaient inexorablement sur le pavé glissant.
Je ne sais pas. Oui, oui sûrement. Je ne m’étais pas posé la question en fait. J’avais pausé mon âme dans un coin et m’étais laissé guider par les évènements. J’avais laissé faire mes sentiments et ils me disaient qu’on était pas forcément bien ici mais qu’on était protégé, privilégié, qu’on se sentait en sécurité.

Alors je resterai.

4 décembre 2010

EUX

Parfois, j’en ai vraiment ras le cul d’être comme je suis, difficilement impressionnant, facilement impressionnable. Je doute de moi et arrive à en faire douter les autres. Etonnés qu’un mec comme eux se sous-estime autant. Eux, qui ont fait de si "grandes études", ne vaudraient ils également pas grand-chose ? Faire partie d’une sous-disant "élite" ne serait-il qu’une vaste fumisterie ? Le minimum syndical à atteindre de nos jours ?
Ma simplicité les rend perplexes, leur donne l’impression avec horreur qu’ils ne sont "que" comme les autres, juste comme les autres. Eh ouais, n’être finalement que quelqu’un de banal, avec ses qualités et surtout ses défauts, leur semble impensable.
Et même franchement insupportable.

Avec le temps, je me suis rendu compte qu’être l’exception dans mon village n’était qu’être la normalité à Paris. Avec le temps, je me suis rendu compte que je ne valais pas plus que tous les autres, mais bien autant que n’importe qui.

2 décembre 2010

D'UN COTE COMME DE L'AUTRE

K
U
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G

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