30 août 2011

FRAGMENTS

1. Au départ, ça aurait dû être comme ça.
2. En ce moment je tombe souvent amoureux, sauf de celle qui faut pas.
3. "- Avec Caroline on a pas le même âge, au collège elle était entre moi et ma soeur.
- Ah bon vous faisiez déjà des plans à 3 à l'époque ?"
4. La tristesse est plus profonde que la joie.
5. Je suis trop lucide pour être heureux, et trop con pour être malheureux.
6. Ceux qui disent vrai font toujours défaut.
7. Vaut il mieux tout avoir et ne rien aimer ou bien l'inverse ?
8. La perfection se niche dans les détails, et l'inversion dans ton cul, je dirais même dans ton uc.
9. "Tu es opuleusement pauvre mais tu me fais affreusement du bien."
10. La vie regorge de jolies filles que nous ne connaissons jamais.
11. Vivre un rêve éveillé, c'est comme rêver une vie endormie.
12. J'admire ceux qui ont la foi, moi ça fait un moment que je ne crois plus en rien.
13. "'Belle toute nue' c'est dangereux comme émission, ça risque de te faire aimer les grosses."
14. Il ne faut pas faire attention aux gens, sinon ils ne font pas attention à vous.
15. J'aime prendre le melon. Ça change de d'habitude.
16. Le post-rock est apparemment le degré ultime de la musique.
17. Et tout se fracasse dans un long silence brut et orgueilleux. C'est la fin.

23 août 2011

DOUBLE SET

La semaine dernière, je me suis beaucoup emmerdé, alors j'ai beaucoup pensé et j'ai beaucoup bu. Mais quand même pas au point de me mettre au golf.

Je ne sais pas dire merci. Certain(e)s si.

Négligeable Indécent ? Un type qui fait croire qu'il est intelligent alors qu'il est juste cultivé.

20 août 2011

LEAVES/SCARS

Y'a des jours, on débloque grave. On stresse de louper le bac qu'on a déjà, on oublie tous les magazines pornos que ses parents ont découvert derrière l'étagère de sa chambre, les clopes planquées sous l'escalier, le sites de cul que son père n'a pas effacé dans l'historique, le livre de Stendhal qu'on aurait jamais dû commencer, comme les blogs, les photos mal rangées, les lettres mal déchirées, les secrets mal dévoilés.
On essaye d'oublier la cicatrice qu'on a pas eu, ou l'histoire qui n'a pas commencé.
On essaye tout, sauf ne pas essayer.

Tous les compliments...

16 août 2011

TOUS LES COMPLIMENTS N'ONT PAS D'IMPORTANCE

Parfois je déprime, quand je me dis que je n’ai pas été amoureux depuis des lustres. Et pourtant, une simple branlette sur Youporn suffit souvent à me consoler.
Marre du cul pour le cul, envie de trembler sous son regard, d'attendre avec angoisses ses messages, de plonger lentement ma main dans ses cheveux tout en sentant son souffle au creux de mes lèvres, envie de rester là, immobile, à la contempler pendant son sommeil, glisser mes doigts le long de son dos, scruter le moindre de ses gestes, laisser le drap la déshabiller, me dire que j'ai juste de la chance d'être avec elle, et que pour rien d'autre je ne pourrais être ailleurs.
Juste envie.

L’ai-je déjà été ? Ai-je seulement aimé en retour quelqu’un qui le voulait ? Ai-je mérité de connaître ce sentiment étrange qui nous fait rire et pleurer, cet état second qui nous fait tout oublier ?
Ai-je été trop privilégié ? En ai-je trop profité ? Suis-je ici pour y mourir oublié ?

Quelquefois, je ressens comme un ptit truc au fond de moi. Bizarrement, je ne me souviens jamais de son visage.

Quoi qu'on en dise, on tombe toujours amoureux d'un physique.

8 août 2011

1 août 2011

ON

Je ne crois en rien et surtout pas en Dieu. C’est pour cela que j'écris lorsque ça va mal. C’est bien mieux ainsi, non ? En tout cas bien plus intéressant j’imagine. Le bonheur n’intéresse personne, surtout celui des autres. Il n’existe que dans l’imagination de ceux qui ont la chance d’en avoir.

On s’extasie souvent devant la moindre tranche de vie qui n’est pas la nôtre. On se dit qu’elle est 'mieux', qu’elle a plus de sens, plus de joie, de mystère et autres conneries. Pourtant, quand on semble s’approcher de cet idéal inaccessible, on se réveille toujours en nage dans un studio de 20 m2 avec un vieux transistor qui crache du Colonel Reyel. Alors on se balade dans la rue, la mine enfouraillée, le corps tremblotant, le veston 2 tailles au-dessus. On sort au hasard des rencontres, en faisant croire à ceux qui le veulent bien qu’on part bosser, mais les yeux dans le vague, l’esprit ailleurs, on ne fait que mater ceux qui savent s’aimer.

Certains gagnent en maturité avec l’âge, quelques-uns en assurance, d’autres en névrose. Il y a une logique dans tout ça. On fait sa crise adolescente de la trentaine juste après avoir passé son doctorat. On essaye de se cacher, de rechercher ce que l’on ne veut pas trouver, on s’excuse de la fermer puis de la refermer mais on ne fait que faiblir à force d’obéir à ce que l’on refuse d’écrire.

Puis un jour je me suis retrouvé las, dans ce lieu improbable, un peu par hasard, un peu par mégarde aussi. J’avais pas fait exprès, j’avais encore péché par optimisme, ce genre de mélange entre naïveté et utopisme, cette façon de sourire bêtement au Père Noël alors qu’il est en train de vous caresser la cuisse.
J’avais pas fait attention, pas fait attention où je m’étais encore fourré. Je m’étais égaré, je m’étais retrouvé dans une situation inextricable et pourtant évitable, un peu comme quand on se retrouve embarqué à Disney un beau jour d’été.
Rien à faire. Englué jusqu’au cou sans pouvoir se défaire. De tous ces mensonges en forme de somnifère. Juste attendre, souffler un bon coup et attendre que ça passe. Comme une pute entre deux passes. Comme un dîner chez ses beaux-parents ou un album d’Amanda Lear. Juste se dire que ça pourrait toujours être pire.
Je me suis donc retrouvé las, avec eux, à se regarder dans le blanc des yeux. Au début j’étais pourtant content, puis je me suis vite rendu compte que c’était pas comme avant, pas comme j’avais imaginé, que trop de choses s’étaient barré. J’ai eu beau essayer, rien n’y a fait. Impossible d’avancer, ni de reculer, de rire ou bien d’haïr. Impossible de revenir.
Comme revoir ses amis sans rien avoir à leur dire.