28 janvier 2011

22 janvier 2011

JET LAG

Je n’écris plus. Je n’écris plus parce que j’ai trop écrit. Parfois à tort, parfois de travers, parfois pour des gens qui sont partis, jamais assez pour ceux qui sont arrivés.
J’ai passé mon temps. J’ai passé mon temps à rechercher ce que je ne pouvais trouver, à poursuivre ceux qui ne pouvaient me voir, à raconter ce que je ne pouvais dire. A courir à l'envers, à parler dans le vide.
A résoudre les mauvais problèmes, à pauser les bonnes questions, à entendre de fausses réponses. A envisager la défonce comme une solution et non une remise en cause. A tenter de sortir de la prose.
J'ai passé mon temps.

J’aurais aimé vous pondre tous les 2 jours un papier qui tienne la route mais j’ai décidément l’esprit trop carré. Alors je veux rester maître de ce que je fais, je ne veux pas devenir l’esclave de ce que j’ai créé.
Je veux juste écrire les choses comme je le sens, de la façon dont je les sens, au moment où je le sens. M'exprimer tel que j'ai toujours été. Arrêter de baisser la tête à chaque fois que je me sens jugé. N’en avoir rien à branler.

L'esprit libre, le regard levé.

Je voudrais avoir une pensée pour ceux qui ont rejoint la famille.
Et ceux qui l’ont quitté
.

19 janvier 2011

NOEMIE

Noémie, elle est partie.
Elle est sympa, elle sourie, elle fait tout ce qu'on lui dit.
Noémie, c'est comme un bouquet de printemps, comme un souvenir de vacances. Au début ça sent fort et puis ça s'évapore.
Noémie, c'est le genre de fille qui a failli être jolie. Ça partait pas mal dans le fond, mais ça s'est foiré sur les finitions.

16 janvier 2011

13 janvier 2011

NINISME

Des fois, je me demande si je suis fait pour être avec quelqu'un.
Comme si j'avais oublié de cocher la case "peut vivre en couple" dans je sais plus quel formulaire.

Aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours été seul. Première pelle à 13 ans, première pipe à 22. Entre les deux, près de 10 ans d'un désert presque total, presque évident.
J'avais pas fait attention, j'avais pas vu mon adolescence filer sous mes yeux comme un train qu'on ne prend pas en marche sans trop savoir pourquoi. J'avais vécu en ermite sans le savoir, j'étais devenu un aveugle qui pouvait voir.

Je reviens en arrière et je me dis : mais putain comment t'as pu autant rien branler pendant toutes ces années ? Pourquoi ton cousin d'à peine 16 ans a déjà présenté sa meuf à tes grand-parents alors que toi t'as même pas pu ne serait-ce qu'une fois leur évoquer le début d'une relation avec une tierce personne ?
J'en sais foutre rien et puis de toute façon ça serait trop tard pour savoir. J'avais surement dû faire comme maintenant, flirter de temps en temps, souvent sans conviction. Ne pas avoir le courage de tenter ma chance avec celles qui me plaisent ni la pitié de sortir avec celles qui ne me plaisent pas. La bonne vieille stratégie du "ni ni". Pire qu'un homme politique.

En fin de compte, j'étais toujours resté seul comme un con.
Sans rien pouvoir y faire. Rien qu'attendre l'hypothétique rencontre providentielle.

Mais bon faut toujours voir le bon côté des choses, j'ai beau m'être pris la honte par un ptit jeune de presque 10 ans de moins que moi, je gagne toujours mieux ma vie que son père (et que la majorité des français parait-il).
Alors faut fermer sa gueule et s'estimer content, enfin pour l'instant.

10 janvier 2011

Des fois, j'aimerais juste qu'on arrête de me prendre pour un con.
Le reste, j'en ai rien à foutre.

(Avec l'âge, on finit par devenir susceptible)

7 janvier 2011

WEEK END

C’est le week end. Beaucoup d’étudiants, de salariés névrosés, de femmes enceintes, de curés défroqués rentrent chez eux.
Moi, je reviens rarement chez moi. Je préfère encore rester ici. Dormir éveillé, sortir la nuit, parler ailleurs. Traîner dans cet appart trop grand et trop sombre. Regarder Jon me passer son joint comme s’il s’agissait d’une bague en diamant. Laisser ses gestes flotter lentement dans l’obscurité et m’endormir brusquement contre le rebord de l’évier.

Le week end, j’ai l’impression que j’ai encore plus rien à foutre que la semaine, alors je me balade parfois dans les endroits sympas de la ville, et j’observe les gens autour. La dernière fois, je voyais un couple de vieux qui s’engueulait parce que le chien voulait pas pisser et que si ça continuait comme ça il allait faire nuit. Ça m’a fait rigoler, mais d’un autre côté je les plains vraiment ces vieux qui s’affolent pour un rien. J’espère seulement que je deviendrai pas comme eux.
Peut-être qu’après tout, il vaut mieux mourir jeune. Vivre vite, prendre ce qu’il y a à prendre, et se barrer fissa une fois qu’on a fait le tour. Quand t’es vieux, tu l’as toujours dans le cul. C’est possible que t’ais plein de fric mais de toute façon tu te fais royalement chier et en plus tu bandes mou.

4 janvier 2011


Excusez moi mais je ne pouvais m'en empêcher :

BONNE NNEE !