29 novembre 2013

MEMORIAL

Elle a sonné à la porte. Je lui ai ouvert calmement, avec un peu de retard.
Elle portait 3 épaisseurs de vêtement sur elle mais une fois la porte refermée elle s’empressa de les retirer et je me retrouvai face à une créature en minijupe et décolleté plongeant. Je regardais l'ensemble, curieux, contemplatif, circonspect. J'essayais de trouver quelquechose que je ne cherchais pas. Je finis par arrêter et l'invitai à s'avancer vers moi. Elle me regarda dans les yeux, fixement. Immobile. Je la pris par le bras, la plaquai contre le mur et me mis à l’embrasser fougueusement tout en serrant son cou avec insistance.
"Déshabille toi, garde ta culotte".
Elle aimait ça.
J’aime ça. Ouvrir la porte. Ne pas savoir qui c'est. Ce qu’elle fait. Où elle va. J’aime savoir qu’elle est là pour ça et rien d’autre, qu’elle va s’abandonner quelques minutes, quelques heures, quelques nuits, puis qu’elle partira sans rien dire, qu’elle reprendra un quotidien aussi banal que le mien. Qu'elle oubliera, peut être.
J’aime ça. Se donner un rendez-vous pour un verre, se raconter nos vies, faire la conversation réglementaire, puis ne pas savoir que faire, rentrer finalement chez l’un ou chez l’autre, se rapprocher petit à petit, se caresser l’épaule, les hanches, la cuisse, les lèvres, s’arracher les vêtements et tout le reste.
J’aime ça, la surprise, l’inconnu, le désir.
J’aime ça, coucher avec des inconnues.
J’aime ça.

25 novembre 2013

25 BANDS IN TOWN

Il y eu Sophie, Marie et puis Lisa.
Eléonore, Sandrine et Jessica.

Assis devant mon lit, chaque matin je la vois
Dépasser ma fenêtre, accélérer le pas
Le regard assuré, le visage si froid
Les seins mal ajustés, les cheveux un peu gras
Assis dans ma fenêtre, chaque matin je la vois
Entreposer ses rêves, réajuster ses bas.

Au détour de ses lèvres, je sens mon cœur qui bat
Le rythme est appréciable, mais les mots ne sont pas
Jetés par la fenêtre, chaque matin je la vois
Et moi comme un débile, je crois qu’elle vient pour moi.

Je ne suis pas assez beau pour être amoureux.

11 novembre 2013

REMEMBERING PROSECUTED HAMBURGER

11.AM

Il y eu Sophie, Marie et puis Lisa.
Eléonore, Sandrine et Jessica.

Jessica poussait un petit cri pendant l'amour. Et aimait se blottir contre moi après avoir joui.
Sandrine aimait à peu près tout mais ne faisait que la sodomie.
Eléonore se caressait contre mon visage, le temps d'un après-midi.
Et Lisa attendait que ça se passe, comme on attend le bus de nuit.

Toutes celles citées plus haut resteront à jamais gravées dans ma vie, mais n'égaleront jamais Marie, et puis aussi Sophie.
Celles qui m'ont aimé pour ce que j'étais, et quitté pour ce que je suis.

Je veux être bien avec quelqu'un, ou être avec quelqu'un de bien.