24 février 2011

ALMOST HUMAN

A 2 doigts de me faire virer, une fois de plus, à se demander si je le fais pas exprès.
A en pisser ou même chier dans mon froc, ou bien les 2 à la fois.

Voilà à quoi on est tous réduits, nous les "jeunes actifs", dans ce contexte économique de merde : devenir des paranoïaques du licenciement tant qu'on a pas choppé son putain de CDI. C'est là que le mot précarité prend tout son sens.
Ouais "jeunes actifs" qu'on dit, je dirais plutôt "jeunes passifs" tellement on te la met bien profond dans le uc tant que t'as pas eu le privilège de passer de l'autre côté de la barrière.

Un mail à peine un peu sec, une connasse qui vient pleurnicher à son chef, à qui tu peux même pas venir directement t'expliquer parce que tu n'es pas "du même rang" et te voilà à te faire marcher sur la gueule tout en devant SURTOUT la fermer. Tu deviens le paillasson humain sur lequel tout le monde peut s'essuyer.
Bon, à la relecture il était peut être un peu desséché ton mail, tu l'as peut être pas formulé tout à fait comme il faut, il pouvait être mal interprété (ce qui a été le cas) mais bon fallait pas s'enflammer non plus c'était pas aussi violent qu'un discours de Kadhafi. Eh ben non, tu prends un skud en pleine poire parce que des gens qui passent leur temps à envoyer chier le monde ne supportent pas qu'on puisse faire de même avec eux. Et puis, faire monter direct au créneau son boss plutôt que de s'expliquer par téléphone, c'est tellement plus simple.

C'est bien ça, ces trentenaires qui se font un 'jeune' dès qu'ils en ont l'occasion juste pour essayer d'affirmer leur autorité, ça mange pas de pain. Mais bon, quand t'en as de l'autorité, t'as justement pas besoin de devoir l'affirmer. Et puis c'est toujours bête de se faire des ennemis, surtout quand y'a pas lieu d'être.
Je suis peut être un peu trop gentil, un peu trop sous-fifre à l'heure actuelle, mais pas tout à fait crétin non plus, et je souffre pas encore d'alzheimer à ce que je sache. Alors des choses comme ça tu les gardes toujours dans un coin de ton cerveau, on sait jamais, ça peut servir.

Y parait que dans le temps y'a un mec qu'on a baffé sur une joue et qui du coup a tendu l'autre. Moi c'est décidé, j'arrête de subir, quitte à me prendre quelques pains dans la tronche de temps en temps, au moins je me fais respecter.

23 février 2011

19 février 2011

POSTE RESTANTE

Plus je travaille et moins je fais tout le reste.
Je me lève trop tôt, part travailler trop vite, revient chez moi trop tard. Le corps las, l’esprit vidé. Sans vouloir rien faire d’autre, fatigué, sans vouloir me coucher. Le temps de dîner, de traîner sur le net, d’éteindre la lumière, que la nuit est déjà passée. Que le même cycle semble se répéter de semaines en semaines, de journées en journées.
Le banal schéma ‘métro-boulot-dodo’ tourne en boucle avec la même platitude, le même froid, la même réalité. La monotonie s’est incrustée dans mon quotidien sans même l’avoir réalisé.
De façon plus ou moins consciente, ou inconsciemment volontaire, ou involontairement subie, ou n’importe quelle autre connerie du genre quelqu’un, quelque chose, quelque part, semble avoir changé. Volontairement ou pas, un truc s’est déconnecté, a annihilé le peu de vie privée qu’il me restait.

C’est curieux de voir que si vous n’appelez pas vos amis, ces derniers ne vont pas vous appeler. Comme si les choses ne pouvaient fonctionner que d’un certain sens, d’un certain côté. Force est aussi de constater que la plupart sont sous liberté surveillée par leur moitié. Le décalage s’est créé, mais je serais bien incapable de dire si c’est eux qui sont en avance ou moi qui suis retardé.

Quoi qu’il en soit, en ce moment la plupart des gens à qui je parle durant la journée ont pour triste point commun d’avoir le même employeur, la même façon de parler. Étrange. Le reste, je le croise furtivement au hasard des regards volés, aux coins de rue, à l’entrée des bistros. En attendant le métro.
Je suis devenu une sorte de machine esseulée, programmée pour faire son devoir et laisser tout le reste de côté. Je suis en train de me déshumaniser.

16 février 2011

HARDCORE WILL NEVER DIE, BUT YOU WILL

Peut mieux faire

14 février 2011

Un concept étrange, un concept dont on se sent complètement étranger.
Comme tout le reste d'ailleurs.

13 février 2011

"La musique est un compromis entre la monotonie et le chaos" Lejaren Hiller