30 mars 2010


Je suis un fils de bourges qui ressemble plus à un immigré albanais qu’à un minet du 16ème. Je suis un faux mauvais garçon, un vrai faux rebelle, la fausse tentative de subversion de l’étudiante parisienne le temps d’une soirée, le rail de coke factice qu'on n'ose pas prendre.

Si elle avait su qui j’étais réellement, elle ne m’aurait pas laissé fourrer ma langue dans sa bouche aussi vite et je l’aurais ramené au pieu à coup sûr.

27 mars 2010

OUBLI

C’est marrant comme certaines choses semblent mourir plus vite que d’autres. On y accorde moins d’importance et leur souvenir vient lentement s’évanouir dans un long silence bien ombrageux. On a fait le tour, on marche dans le noir, seul, seulement éclairé par cette lumière d’une humeur très lointaine. Le bruit s’estompe, le souffle enfle, la tête nous immole, tout court, on s’enfonce dans la mélancolie tant qu'on s'y lance. On faute.
L’oubli nous enveloppe sourdement comme quand on a trop souffert d’avoir trop pensé.

25 mars 2010

UN PETIT CAFE ?

24 mars 2010

EPISODE 2

NI: Ecoute je t'en veux pas pour le silence radio, c’est comme ça, moi-même il m’arrive de changer d’avis tout le temps sans trop savoir pourquoi alors y’a pas de soucis je comprends très bien, question de feeling.
En tout cas ça aurait été sympa qu'on se dise au revoir, et aussi que tu me répondes, ça fait toujours plaisir...

Elle: Tu veux que je réponde quoi? Merci, c'est ca? Ba merci alors

NI: Je sais pas, ce que tu veux, enfin un truc en rapport avec mon message quand même, parce que là je vois pas très bien pourquoi tu devrais me remercier, enfin bon.
Ce que j'aimerais juste te faire comprendre c'est que c'est pas si difficile que ça de répondre non, ça sera toujours plus apprécié que de répondre que dalle, ce qui signifie en gros "j'en ai rien à foutre de ta gueule", enfin si tu vois ce que je veux dire.

Elle: Oh excuse moi, je me suis fait agresser la semaine derniere, alors j'avais pas envie de repondre a mes putains de mails, j'avais pas que ca a faire.

NB: toute ressemblance avec des faits réels etc etc...

22 mars 2010

Je peux être l'homme le plus attentionné qui soit.
Et aussi la plus grosse ordure.

19 mars 2010

18 mars 2010

A L'ENVERS, A L'ENDROIT

Je vais bien et semble bizarrement m’en accommoder. Pourtant je sais que ça ne durera pas.
Je suis constamment sur la corde raide, sur le tranchant de la lame, je sens qu'à tout moment tout peut basculer. D'un coup. Net. Clair et limpide.
Je jongle avec l'abîme, le long du précipice, la fosse est là béante et je la nargue encore de mes regard vides et apeurés. Quand viendra t il ? Bientôt, plus tard, demain peut être. Qui sait. Pas pressé celui là. Il doit pourtant être quelque part, confiant, tranquille, fort, sûr de lui, et à la fois impatient de me voir sombrer.

Aussi longtemps qu'il m'en souvienne, j'ai toujours eu le sentiment d'être en danger, d'avoir des choses à prouver, des objectifs à réaliser. D'avoir dans la vie plus à perdre qu'à gagner.
Ma fragilité m'explose tous les jours à la figure. Vrai. Elle me fait passer de l'extase au désespoir en moins de deux, ça pétarade de partout, à droite, à gauche, dans tous les coins, un feu d'artifice intérieur. Un visage lisse à l'extérieur. Un combat de chaque heure. C'est comme ça, c'est un fait, on s'habitue : qu'est ce qu'on y peut ?

Quoi qu’il en soit j'ai parfois cette lancinante envie de hurler à m’en arracher la gorge, de me défoncer la tête à n’en plus savoir qui je suis, de dégueuler à m’en faire chialer comme un merde. Parce que c’est mal, parce que ça fait du mal, mais aussi parce que ça fait un putain de bien.

Allez savoir pourquoi.

15 mars 2010

EXTRAIT(S)


"Il était malade cet enfant pour un oui, pour un non, et quand il était malade, le grand-père, la grand-mère, la mère pleuraient ensemble, énormément, et surtout parce qu'il n'avait pas de père légitime. (...)
Le père, celui qu'on croyait du moins, il était bel et bien parti pour toujours. On lui avait tellement parlé de mariage à cet homme, que ça avait fini par l'ennuyer. Il devait être loin à présent, s'il courait encore. Personne n'y avait rien compris à cet abandon et surtout la fille elle-même, parce qu'il avait pris pourtant bien du plaisir à la baiser."


"La grande fatigue de l'existance n'est peut être en somme que cet énorme mal qu'on se donne pour demeurer vingt ans, quarante ans, davantage, raisonnable, pour ne pas être être simplement, profondément soi-même, c'est à dire immonde, atroce, absurde. Cauchemar d'avoir à présenter toujours comme un petit idéal universel, sur-homme du matin au soir, le sous-homme claudiquant qu'on nous a donné."


"Le coeur à soi quand on est un peu bu de fatigue vous tape le long des tempes. Bim ! Bim ! qu'il fait, contre l'espèce de velours tendu autour de la tête et dans le fond des oreilles. C'est comme ça qu'on arrive à éclater au grand jour, ainsi soit il ! Un jour quand le mouvement du dedans rejoint celui du dehors et que toutes vos idées alors s'éparpillent et vont s'amuser enfin avec les étoiles."

11 mars 2010

LA

Je me suis toujours méfié des filles belles. Elles vous renvoient votre laideur. Les gens moches me donnent souvent l'impression d'être plus intelligents, plus sensibles, plus compréhensifs. Peut être parce qu'ils en sont obligés, peut être parce que leurs blessures cachées leur ont fait échapper à la connerie, peut être parce qu'ils se sous estiment assez pour estimer les autres... Quoi d'autre ? J'en sais rien.

A chaque fois quand je prends le métro les grosses bonasses font exprès de s'asseoir à côté de moi. Sciemment. Bien fait pour ma gueule.
On dirait qu'elles se sont données le mot pour me faire baver. Je suis là à côté, faisant semblant d'en avoir rien à foutre, je peux sentir leur odeur, les entendre respirer, m'ignorer, et je ne me sens jamais aussi impuissant.
Aussi près, et tellement loin à la fois.

Je me suis toujours senti laid.
Je me suis toujours méfié des filles belles.

8 mars 2010

On peut disparaître ici sans même s'en apercevoir

5 mars 2010

PS

Elle s'est assise en face de moi et elle a commencé à me regarder de travers. De partout. Elle a baissé la tête et s'est mise à relire mon CV comme si elle lisait le manuel de montage d'un meuble Ikéa, les yeux rivés sur la notice et l'esprit perplexe.
Elle n'a pas dit grand chose. Juste un: "Comment ça se fait que vous ayez candidaté chez nous ?"

Je n'ai pas haussé la voix, j'ai juste compris tout de suite que ça n'allait pas le faire.

3 mars 2010

1 mars 2010

REDITES

Il y a différentes façons de raconter une histoire. En voilà une autre.

Ma première fois c’était avec une nana de 10 ans de plus. Elle m’avait invitée chez elle et m’avait fait à bouffer et je me demandais bien si j’allais la baiser.

Quand on s’est embrassé sur le canapé, j’étais déjà hyper pressé et à peine avais je glissé ma langue dans la sienne que j’essayais déjà de lui caresser la chatte mais ses collants m'en barraient matériellement l'accès.

Elle a fini par comprendre où je voulais en venir alors elle m’a emmené direct dans sa chambre. Je lui ai enlevé un à un ses vêtements tout en en gardant au début quelques uns des miens parce que j’avais pas trop l’habitude de me foutre à poil devant un personne que j’avais vu seulement 2 fois dans ma vie.
Comme elle pensait, à tort, que j’avais déjà pratiqué, elle m’a laissé mener le jeu. Vu que comme préliminaire je voyais aucune autre solution que lécher le petit minou qui s’offrait à moi, c’est que j’ai fait. Sa toison pubienne n'était pas entretenue et ça m'a un peu dégoûté mais j'ai continué. Au bout d’un certain temps j’en ai eu assez alors j’ai fini par mettre la capote qu’elle me présentait et je me suis introduit en elle un peu maladroitement.
Je me pensais pas particulièrement spécialement membré, mais j’ai bien failli le croire quand j’ai eu du mal à la pénétrer.
- « Oui je sais je suis étroite.
- Ah OK »

Au bout d’un laps de temps trop court j’ai fini par jouir. Par chance ça ne l’a pas trop vexée, d’ailleurs pour elle ça n’a pas changé grand-chose puisque j’étais tellement excité qu’au bout de 5 min j’étais prêt à remettre le couvert.
Au début elle a dû me branler un peu pour que ça redémarre mais ensuite je lui ai fait du ça-va-ça-vient pendant près d'une demie heure avant de refaire mon affaire.

Une fois fait, elle semblait plutôt contente mais pas rassasiée puisqu’elle s’est mise à se caresser devant ma figure alors que j’étais tranquillement allongé sur le lit en phase de débandage total.
Après elle m’a serré aussi fort que possible, moi et ma bite molle dans son bout de plastique maculé de blanc, comme si j’étais la peluche qu’elle pressait contre elle pour s'endormir quand elle était petite.

Finalement je me suis détaché, j’ai récupéré les fringues éparpillées dans la pièce, je me suis rhabillé en lui tournant le dos parce que j’étais un peu gêné qu’elle me regarde comme ça puis j’ai refermé soigneusement la porte derrière moi.