27 août 2010

CRUE

Je l’avais pas vue celle là. Une claque. En l'espace de quelques secondes, passé directement du mode festif au stade vomitif. Où comment retomber malade mais cette fois ci volontairement. Le pas titube, le cœur remonte à la surface, on se dirige vers les chiottes et là non, pas moyen, définitivement besoin de sortir dehors prendre l’air.

J’ai gerbé partout sauf sur mes fringues. Pas si torché que ça en fait. Le recoin de la porte d’entrée de l'immeuble haussmannien était à l’écart, au calme, à l’abri des regards indiscrets, j’ai pu espacer mes rejets de plages détente bien méritées. De toute façon dans mon état même les marches d’escalier les plus sordides m'auraient fait l'effet d'un bon matelas Dunlopillo.

Un des ces moments où on est seul, et où on a envie de le rester.

Les lendemains de cuite sont toujours les pires. On a la tête en vrac, l'esprit en chou fleur, le corps en haricot, on erre dans l’appart à la recherche de quelque chose qui n’existe pas, on finie par s'entretenir avec la plante du salon, ou - au pire - par dire bonjour à des gens qui ont des envies d’au revoir.

On parle comme si on avait souffert d’avoir trop existé.

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