1 mars 2011

LI

La petite chinoise du boulot avait les yeux amandes et une voix aussi douce qu’on puisse avoir. Un accent encore marqué qui lui faisait mâcher les maux. Et une gentillesse que c’était pas possible que ça puisse exister. Toi, t’es pas d’ici. Elle mangeait délicatement son plat à la cantine tout en ne manquant pas de me lancer quelques oeillades furtives, que j’aurais pu interpréter d’une certaine façon si elle n’avait pas fait pareil avec tout le monde.
Son visage était comme celui de n’importe quelle chinoise, pas plus beau, mais elle avait cette façon de vous croire intéressant quand elle vous parlait qui la rendait tout à fait agréable. Cet esprit tellement pas occidental, cette accessibilité totale, et cet espoir naïf qui nous fait tous défaut.

La chinoise était gentille, trop, ce trop qui faisait que chaque gars pensait qu’il pouvait se la taper s’il voulait. Le seul inconvénient c’était qu’elle avait sur le visage quelques taches, et un peu de moustache, alors, généralement, ça fait chier.

Beautiful stranger, take me by the hand...

3 commentaires:

  1. J'aime comment tu écris...ça commence toujours bien, puis faut que ça parte en couille ou que ça finisse en eau de boudin ! Et puis t'as toujours des anecdotes... ! Merci !

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  2. oui je suis déninitivement rentré dans le droit chemin
    c'est bizarre

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