29 août 2012

POST-SCRIPTUM

J’ai commencé ce blog parce que je m’ennuyais, parce que j’étais au chômage, parce que je voyais ma vie peu à peu m’échapper, prendre un chemin différent de ce à quoi je m’attendais. A cette époque-là, j’aurais pu sérieusement sauter. Comme un fusible mal ajusté. Je passais mes journées à scruter les annonces et seul dans mon appart vide je commençais à déprimer. A trop penser. Tout ce qui me sautait à la figure ce n’était pas mes réussites, seulement mes échecs passés.

Et puis j’ai eu en quelque sorte envie de me libérer. De parler, ou plutôt d’écrire le fond de ma pensée, tout ce qu’on n’ose jamais dire devant des êtres familiers, sortir de l’hypocrisie où je m’étais enfermé, où nous enferme notre société.

J’ai écrit ce que je pouvais, avec plus ou moins de sincérité, mais j’ai écrit ce que je ressentais. Ne pas avoir honte d'avouer ses pulsions sexuelles comme ses besoins d'amitié, tout ce qui fait d'un être sa complexité. Pour une fois dans ma vie, je ne me suis pas caché. L'anonymat a ça de bon qu'il nous permet de nous dévoiler.

Mais j'ai aussi écrit pour me prouver que je le pouvais. Pour montrer à qui voulait le voir que moi aussi j'avais des choses à raconter et surtout que je savais comment les raconter.  "L'important c'est pas ce qu'on dit, c'est la façon de le dire" "L'important c'est pas l'histoire, c'est la façon de la raconter" comme j'aime très narcissiquement m'auto-citer.

Grâce à ce blog j’ai pu rencontrer 3 personnes, et même une dont j’ai eu la chance de partager l’intimité. Avec des âges, des situations, des genres particuliers. Toutes uniques à leur manières, toutes aussi intéressantes que je ne le serai jamais. Je ne me suis pas toujours bien comporté mais je crois leur avoir montré qui j’étais.
Depuis, la roue a un peu tourné. Rien n’est loin d’être parfait mais certaines choses m’ont souries et je crois être plus apaisé. D'autres ne changeront jamais.
Quoi qu'il en soit, je sais qu’au fond de moi je n’ai pas encore trouvé.

Si vous saviez, comme je vous aime et comme je vous hais.

4 commentaires:

  1. Quand on dit qu'on est toujours seul, c'est vrai mais on a quand même besoin d'expérimenter le contraire de temps en temps et de sortir de la vitrine.

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  2. Alors, continue à écrire, nom de Dieu !!!

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  3. J'ai dû remonter à mai 2011 pour retrouver ces fameux commentaires que je t'avais laissés, j'en avais complètement oublié la teneur, et j'ai beaucoup ri en retombant dessus, figure-toi. C'était l'époque où je me prenais pour une poétesse en plein spleen, hinhinhin.

    Je ne sais pas trop quoi ajouter, j'espère que tu l'as trouvée, cette 'adversaire à ta mesure', et si ce n'est pas encore le cas, j'espère que le combat viendra vite. J'attends encore le mien, comme quoi je me fourrais bien le doigt dans l'oeil en écrivant ce que j'ai écrit.

    Il n'empêche que mon blog aussi sent le sapin, alors mille excuses pour la lenteur de la réponse, et bon voyage hors de ces pages.

    Maï

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  4. Merci à toi, à vous.
    Je m'en vais mais, parfois, je peux faire des rechutes...

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