Élise. Élise est partie et je suis là, assis dans mon lit, les bras tendus et le regard dans le vague, la tête baissée, à demi nu.
J'imagine qu'elle me regarde, avec son sourire en coin, ses yeux perçants comme des poignards, ses lèvres pincées. Les jambes raides comme des piquets, la frange à l'envers. Je suis à demi nu et je m'imagine avec elle, devant elle, sans pudeur aucune, prêt à tout enlever, à tout montrer. Peur de tout et puis de rien face à la nudité. Je la sens près de moi, hésitante, immobile, qui me dévisage, un peu gênée, un peu surprise peut être, amusée.
Je me déshabille et j'imagine tout ce qui aurait pu arriver, qui s'est passé des fois, qui arrivera sûrement. Je pense à tout ça et cela suffit à me réconforter quelques minutes, à me croire beau, désirable, désiré. Aimé.
S'imaginer seul, avec une autre, ne serait ce qu'une seconde, une heure, une éternité.
Sans même la toucher.
Regarde moi putain, regarde moi. Chloé
8 septembre 2014
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C'est pas mal aussi
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