Jeudi dernier, comme tous les matins, je suis allé au boulot.
J'ai fermé la porte derrière moi, j'ai pris le bus, puis le tramway, puis j'ai fait quelques centaines de mètres à pied pour rejoindre ce lieu où ma vie s'arrête d'exister pendant quelques heures. Il faisait gris, comme il le fait toujours, mais il y avait quelquechose d'étrange. La veille des gens qui dessinent des choses que je n'avais jamais vues, comme eux, avaient été assassinés et ça m'avait secoué et indigné mais je me disais qu'après tout personne n'est à l'abris de rien.
Et puis j'ai pris cette rue un peu fanée et abritée par des platanes abimés par le temps, à droite l'école juive était toujours là, identique, calme, protégée par 2 policiers, puis 3, 4 et puis tout un fourgon.
On entendait des sirènes de police, puis on remarquait des voitures mais elles ne s'arrêtaient pas là et stoppaient un peu plus loin. Des camions de pompier étaient là aussi.
J'étais étonné, décidément tout le monde était un peu trop à cran, puis dans un réflexe de curiosité j'ai jeté un coup d'œil sur mon portable : "Coups de feu à Montrouge, une jeune policière abattue" qu'il y avait marqué.
"Bizarre.." .. je me suis dit. Ça peut être bizarre de travailler à Montrouge.
Ce matin je suis passé à pied devant une école juive, comme tous les matins.
18 janvier 2015
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