30 avril 2015

FAITS DIVERS

Parfois on marche dans la rue comme si on était seul au monde, on fait des signes à des gens imaginaires, on cherche un visage familier, ou dans un dernier effort on lève un poignet. On aurait aimé sourire mais quelque chose au fond de nous nous retient sans savoir ce que c’est. Alors on continue de marcher.

On croise des filles aussi souriantes que si elles allaient à l’enterrement de leur grand-mère mais on trouve ça normal. Après tout la vie n’est qu’une question d’idéal. Alors on efface le temps d’un moment tout ce que l’on est ou tout ce que l’on a été, on plonge dans un regard, on écorche un nom, on retrouve un souvenir oublié.
Tout ça n’a aucun intérêt.


On vit, on meurt, on baise.
Parfois pas dans le même ordre.


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