30 août 2010
CRAQUAGE
J'ai attendu. Je me suis même levé à 10h du mat pour ça, mon parquet. J'ai attendu. J'ai fait des ronds dans l'eau, j'ai sorti des biscuits pour l'apéro, j'ai même envisagé le Cinzano. J'ai attendu.
Il a dit qu'il venait. Il n'est jamais venu.
27 août 2010
CRUE
J’ai gerbé partout sauf sur mes fringues. Pas si torché que ça en fait. Le recoin de la porte d’entrée de l'immeuble haussmannien était à l’écart, au calme, à l’abri des regards indiscrets, j’ai pu espacer mes rejets de plages détente bien méritées. De toute façon dans mon état même les marches d’escalier les plus sordides m'auraient fait l'effet d'un bon matelas Dunlopillo.
Un des ces moments où on est seul, et où on a envie de le rester.
Les lendemains de cuite sont toujours les pires. On a la tête en vrac, l'esprit en chou fleur, le corps en haricot, on erre dans l’appart à la recherche de quelque chose qui n’existe pas, on finie par s'entretenir avec la plante du salon, ou - au pire - par dire bonjour à des gens qui ont des envies d’au revoir.
On parle comme si on avait souffert d’avoir trop existé.
25 août 2010
CANTO
(Photo Christian Rochard, rencontre entre Cantona et Rourke, 23 août 1988)
23 août 2010
DIARY
Et ça t’oblige pas à raconter ce que tu n’as pas envie de dire.
Hier, 19h : Déposé dans une sombre gare de province comme un paquet au bord de l’autoroute, livré à moi-même. Une demi heure d’avance, j’avais pas choisi, toujours l’habitude d’arriver au dernier moment à l’arrache. Pas moyen de faire autre chose que regarder les gens sur le quai, à droite, à gauche, au milieu. Partout. J’allais commencer à m’ennuyer quand je l’ai vu. Lui.
« Excusez moi monsieur, vous seriez pas le chanteur d’AqME ? »
On a parlé de tout, de rien, de moi qui appréciait ‘grave’ de tomber sur lui par hasard, de pouvoir lui parler comme ça, de lui qui revenait de vacances avec sa copine, de moi qui appréciait ‘grave’ qu’il revienne comme ça de vacances avec sa copine... Sans déconner, il n'avait jamais vu ma gueule, n’en avait surement rien à cirer, mais a commencé à me taper la discute comme si je le connaissais, et m’a souri comme s’il était content de m’avoir rencontré. Moi de même.
C’est con, il ne saura surement jamais à quel point ça m’a fait plaisir, juste ça, passer quelques instants à tchatcher dans le vide. C’est con, je comprendrai jamais pourquoi j’ai autant de plaisir à parler avec des gens connus. C'est con, les yeux qui brillent comme ça, le truc qui arrive pas tous les jours. Le Star System.
C’est con.
Aujourd’hui, 10h : Je me réveille avec un magnifique temps dégueulasse de Paris. Merde, j’avais oublié.
Pour me distraire un peu, je me retrouve un compte rendu d’un tournoi que j’avais fait y’a déjà presque un an. Puisque je vais le refaire bientôt. Un chouette moment. La classe.
(...) Oui nous avions la classe. Mais ne confondons pas tout, on risquerait de faire un dangereux amalgame entre la classe et la coquetterie. La classe, ce n’est pas de porter pour plus d’une barre de fringue sur soi. La classe pour moi c’est être soudés et rester avec les copains même en dormant/comatant sur une chaise en terrasse comme PAF. La Classe c’est comme Négligeable Indécent rester toute la soirée avec une fille que tu abordes et dont la première phrase c’est « je préfère te dire tout d’suite que si t’espères me niquer, c’est mort », [NDLR : avec Floris on en rie encore]. La Classe c’est de s’être marré comme des enfants le samedi soir malgré nos défaites. La classe c’est d’avoir bien joué et pris, au delà de toute la frustration, beaucoup de plaisir. La classe c’était vous messieurs.
Moi, j’ai pris beaucoup, BEAUCOUP de plaisir.
MERCI.
21 août 2010
VDM COME-BACK
Qu’à cela ne tienne, je décide d’aller à la salle de sport me changer un peu les idées. Arrivé là-bas, à peine ai-je commencé à soulever quelques altères qu'un gars un peu timide et franchement efféminé s'approche et me dit d'une voix suave « Ça fait longtemps que vous venez ici ? ». VDM