Je voyage toujours à l’envers. Dans l’autre sens, celui où tout s’en va. Je fixe les néons et les devantures, je retiens ma montre, et le temps parfois. Je repère les trottoirs sombres, les gens mal habillés, ceux qui sont tristes, ivres, ou bien trop occupés. Les méprisants, les intrépides, les filles au regard froid. J’imagine les rues où les autres ne vont pas.
Ce décor fuyant est un python vorace. Il me tétanise, puis lentement m’enlace. Mais bien souvent il me file entre les doigts. Et caché derrière ma vitre, je sens que je me noie. J’esquisse un sourire, retrouve un peu ma place, à regarder ces filles à peine un peu trop lasses. Je tente de me convaincre que je peux être beau, et que si elles le pouvaient elles me feraient la peau. Que si elles le pouvaient, elles feraient tout pour moi, qu'elles s’enverraient en l’air avec n’importe qui, et pour n’importe quoi. Mais elles ne font rien comme personne, et ce depuis bien trop longtemps. Elles ont oublié que le monde étonne, et qu'il peut être émouvant.
Alors faisons tout comme tout le monde, c’est encore le moindre mal. Celui qui fait même du bien, et puis qui se fait la malle. Abandonnons nous vite, allons y gaiement. Crachons sur nos rêves, puisqu’il le faut vraiment.
J’aurais aimé sortir, mais je suis lassé, de toutes ces promesses qui n’engagent qui ceux qui les croient.
J’aurais aimé sortir, mais je suis lassé, de toutes ces choses qui n’existent pas.
20 septembre 2011
15 septembre 2011
A VENIR
En ce moment je cherche des fantômes. C’est encore la meilleure façon de ne pas en trouver. Je dors de moins en moins et rêve de plus en plus. Je pars ailleurs. Loin. Très loin d'ici. Dans un endroit qui n'a de sens que celui qu'on peut bien lui donner. Un monde où l'on se sent tellement bien que l'on ne s'en souvient même pas. C'est peut être mieux ainsi. Se sentir perdu. Oublier. Tout recommencer.
Mes cernes se creusent de jours en jours et me donnent un air hallucinant. Un air hagard qui me ferait presque passer pour un artiste maudit. C'est sûrement ce que j'ai toujours voulu, me sentir original, essayer de sortir de la banalité. Ne pas être qu'un numéro sur une carte d'identité. Ne pas s'effacer. Ne pas disparaître sans le faire exprès dans un moment inopportun.
Pourtant, au détour d’un hasard, il m’arrive parfois de tomber sur un petit truc qui me dit que je n’ai finalement pas perdu mon temps et que je finirai bien un jour par savoir qui je suis si tant est que je sois réellement quelqu’un.
Tous les matins, tous les soirs semblent les mêmes. Se traîner jusqu’au boulot devient de plus en plus difficile. S’installer dans la routine est encore le plus sûr moyen de faire une dépression à long terme. La routine te 'légumise', elle a un pouvoir de démotivation qui rend le meilleur boulot du monde tout à fait ennuyant et abrutissant. Elle te permet d’écrire des posts alors que tu sais pertinemment que tu ne sortiras pas de cette prison professionnelle avant huit heures du soir en ayant globalement rien fait qui ait pu être utile à l’économie mondiale, ni même locale d’ailleurs.
Alors tu rampes jusqu’à à ta piaule en essayant de croire que ta journée a servi à quelque chose mais tu n’oses pas te plaindre parce que tu gagnes juste mieux ta vie que 90% de l’humanité. Tu baisses les yeux, fais mine d'allumer une cigarette, puis tu tentes de te convaincre que tu es décidément quelqu’un de très chanceux.
C’est une question de ‘bon sens’ parait-il.
Mes cernes se creusent de jours en jours et me donnent un air hallucinant. Un air hagard qui me ferait presque passer pour un artiste maudit. C'est sûrement ce que j'ai toujours voulu, me sentir original, essayer de sortir de la banalité. Ne pas être qu'un numéro sur une carte d'identité. Ne pas s'effacer. Ne pas disparaître sans le faire exprès dans un moment inopportun.
Pourtant, au détour d’un hasard, il m’arrive parfois de tomber sur un petit truc qui me dit que je n’ai finalement pas perdu mon temps et que je finirai bien un jour par savoir qui je suis si tant est que je sois réellement quelqu’un.
Tous les matins, tous les soirs semblent les mêmes. Se traîner jusqu’au boulot devient de plus en plus difficile. S’installer dans la routine est encore le plus sûr moyen de faire une dépression à long terme. La routine te 'légumise', elle a un pouvoir de démotivation qui rend le meilleur boulot du monde tout à fait ennuyant et abrutissant. Elle te permet d’écrire des posts alors que tu sais pertinemment que tu ne sortiras pas de cette prison professionnelle avant huit heures du soir en ayant globalement rien fait qui ait pu être utile à l’économie mondiale, ni même locale d’ailleurs.
Alors tu rampes jusqu’à à ta piaule en essayant de croire que ta journée a servi à quelque chose mais tu n’oses pas te plaindre parce que tu gagnes juste mieux ta vie que 90% de l’humanité. Tu baisses les yeux, fais mine d'allumer une cigarette, puis tu tentes de te convaincre que tu es décidément quelqu’un de très chanceux.
C’est une question de ‘bon sens’ parait-il.
"Sans vouloir être vulgaire, je te trouve plutôt bonne à l'oral"
8 septembre 2011
1 septembre 2011
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