Je voudrais m’excuser. Je voudrais m'excuser vis-à-vis des autres, et même surtout vis-à-vis de moi-même. Il s’est passé un petit truc ces jours-ci qui je crois a changé le sens de ma vie. Un petit truc qui m’a fait me rendre compte que si jusqu'à présent tout merdait j’en étais avant tout le principal responsable.
Rassurez-vous j’ai pas eu de révélations mystiques. Le jour où ça arrivera euh… on sera tous très mal barrés. Mais j’ai fait une rencontre qui m’a permis de comprendre pourquoi ma vie m’avait toujours semblé aussi merdique.
Bon pour vous la faire courte j’ai choppé quelqu’un en vacances puis je suis rentré gentiment dans mon pays dans lequel j’ai eu le blues pendant plusieurs jours. Puis ces quelques jours de déprime m’ont fait me rendre compte que si j’ai toujours été frustré dans la vie, si j’ai pu être distant, absent, si j’ai semblé manquer d’implication, c’est avant tout parce que les choses n’étaient jamais comme j’aurais aimé qu’elles soient alors que dans la réalité tout n’est pas si simple. J’ai compris qu’en faisant l’effort de m’intéresser à ce qui se passait autour de moi, tout deviendrait tout de suite plus intéressant et bien moins chiant et frustrant. J’ai compris que je vivais dans une forêt riche et abondante mais encore fallait il que je tende le bras pour attraper des fruits sur les arbres.
Tout peut arriver si on prend la peine de tenter les choses au lieu de d’attendre qu’elles viennent toutes seules. Et si ça marche pas cette fois-ci, ben ça marchera bien une autre.
Alors je voudrais m’excuser pour avoir tout gâché, je vais enfin m’intéresser... et puis si ça vous intéresse pas tant pis pour votre gueule
22 novembre 2011
15 novembre 2011
1 novembre 2011
SEUL
J’ai attendu seul, dans la nuit, sur ce banc froid à moitié cassé.
La pénombre éclairait mon visage d’un seul côté, laissant l’autre se deviner le plus mystérieux possible. Peut-être qu’en cherchant un peu, j’aurais pu me composer un air à peu près enviable, un air ténébreux ou un truc dans le genre. Un air donnant l’impression que j'aurais pu susciter l’intérêt de n’importe qui.
J’essayais de tuer le temps en regardant autour de moi mais mes yeux me faisaient mal, et ma tête restait immobile. Mes os craquaient au moindre mouvement. La rue semblait définitivement vide alors je retenais mon souffle pour m'empêcher de respirer trop fort. Je ne sentais plus mes phalanges pourtant mes doigts bougeaient encore, et mes lèvres coulaient le long de ma bouche. Le regard dans le vague, les bras croisés, je tentais de résister à ce vent glacial en m’enfonçant sur moi-même comme si cela pouvait servir à quelque chose. Je laissais mes jambes remuer dans le vide mais les rafales continuaient de frapper ma figure alors je faisais parfois tomber quelques pièces sans m'en rendre compte.
Mon jean’s avait un trou sur le côté, ma capuche était trop petite, mon blouson fermait de travers : on aurait dit un SDF à la sortie du metro. Face à la situation, je ne savais pas quoi faire d’autre. Je n’avais qu’à attendre que le bus vienne me prendre et me remette ailleurs.
J’aurais voulu monter mais ça aurait été bien inutile.
La pénombre éclairait mon visage d’un seul côté, laissant l’autre se deviner le plus mystérieux possible. Peut-être qu’en cherchant un peu, j’aurais pu me composer un air à peu près enviable, un air ténébreux ou un truc dans le genre. Un air donnant l’impression que j'aurais pu susciter l’intérêt de n’importe qui.
J’essayais de tuer le temps en regardant autour de moi mais mes yeux me faisaient mal, et ma tête restait immobile. Mes os craquaient au moindre mouvement. La rue semblait définitivement vide alors je retenais mon souffle pour m'empêcher de respirer trop fort. Je ne sentais plus mes phalanges pourtant mes doigts bougeaient encore, et mes lèvres coulaient le long de ma bouche. Le regard dans le vague, les bras croisés, je tentais de résister à ce vent glacial en m’enfonçant sur moi-même comme si cela pouvait servir à quelque chose. Je laissais mes jambes remuer dans le vide mais les rafales continuaient de frapper ma figure alors je faisais parfois tomber quelques pièces sans m'en rendre compte.
Mon jean’s avait un trou sur le côté, ma capuche était trop petite, mon blouson fermait de travers : on aurait dit un SDF à la sortie du metro. Face à la situation, je ne savais pas quoi faire d’autre. Je n’avais qu’à attendre que le bus vienne me prendre et me remette ailleurs.
J’aurais voulu monter mais ça aurait été bien inutile.
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