5 février 2012

MULTI-PACS

Je suis rentré chez elle parce qu’elle l’avait sûrement décidé, entre l’espoir et l’incertitude. J’ai posé mes affaires dans un coin, je l’ai laissé refermer délicatement la porte, puis je me suis installé là où elle m’avait indiqué. J’ai attendu qu’elle revienne en examinant l’endroit mais je n’y rien ai trouvé de très intéressant alors j’ai arrêté d’examiner. Elle a fini par réapparaître et m’a tendu un verre qui ressemblait à du rhum mélangé à quelque chose d'autre difficilement identifiable. Je l'ai bu sans trop me poser de questions.

Sa bouche était grande et riait lorsqu’elle parlait un peu trop vite, comme un rictus naturel, mais ses yeux brillaient un peu trop pour être authentiques alors cela n’enlevait rien à son air superficiel. J’ai fini par abréger la conversation en prétextant un cheveu égaré sur son visage, j’ai relevé sa tête, puis j’ai collé ses lèvres contre les miennes. Elle n’a rien dit. Elle avait dû être surprise. Elle n’avait pas dû imaginer que derrière cet air timide j’oserais agir de la sorte. Et pourtant. Elle n’a pas semblé m’en tenir rigueur.
Elle m’a même laissé faire bien d’autres choses.

J’aurais tant aimé qu’il en soit ainsi.

« L’indépassable philosophie de notre temps est contenue dans le Pac-Man : peut-être parce qu’il offre la plus parfaite métaphore graphique de la condition humaine. Il représente à leur juste dose les rapports de forces entre l’individu et l’environnement.
Il nous annonce sobrement que s’il y a quelque honneur à livrer le plus grand nombre d’assauts victorieux, au bout du compte, ça finit toujours mal. »

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