On devait normalement prendre un verre mais à peine entrée elle se mît à s'allonger sur le lit.
Assis dans mon coin je ne bougeais pas, je voulais voir ce qu'elle allait faire. Si elle allait attendre ou agir. Elle releva la tête et commença à me fixer avec ses yeux noirs perçants, en mode félin. Je crois que c'était comme pour m'inviter à la rejoindre alors c'est ce que je fis.
J'étais là tout près d'elle et j'effleurais sa bouche comme toutes autres parties de son corps. C'était même mieux que la baise.
Lécher son odeur, sentir sa poitrine, dessiner ses hanches, la plaquer contre soi.
C'était même mieux que la baise.
Mais elle était là pour ça.
"Attache moi"
Je voudrais conduire pendant des heures, arrêter la voiture au milieu d'un parking poussiéreux, boire un Dr Pepper en trouvant que c'est pas si dégueulasse, faire l'amour dans des motels et puis qui sait, peut-être me planquer pour ne jamais rentrer.
21 octobre 2015
18 octobre 2015
LIGHTS
Je me souviens j'arrivais souvent sur le quai de la 12 en marchant trop vite.
Je manquais de buter sur les gens qui prenaient place alors j'essayais de pas trop les bousculer. Je finissais par trouver un endroit où on me laissait tranquille et en levant les yeux j'apercevais parfois un jeune homme mince, la canne à la main.
Il était là, immobile, sans dire un mot. Il attendait calmement la tête droite et je crois que j'avais jamais vu quelqu'un d'aussi noble et apaisé. Pas de téléphone, pas de livre, pas d'écouteurs, rien. Juste quelqu'un attendant simplement une rame de métro dans le noir, en inscrivant des sons dans sa mémoire.
Il ressemblait à n'importe quel autre jeune homme, sauf qu'il était seul avec une canne et je pouvais pas m'empêcher de penser que c'était dégueulasse. C'était dégueulasse de pas pouvoir savoir qui est là en face de toi, à te parler, te sourire, te regarder en silence ou bien verser une larme. C'était dégueulasse de pas pouvoir saisir un instant, croiser un regard ou le frétillement d'une fille intimidée. C'était dégueulasse de pas pouvoir connaître le visage des personnes qu'on aime, ou qu'on aurait pu aimer.
Je sais pas comment il faisait. Moi j'aurais pas supporté, je serais pas resté immobile sur ce quai.
Quand on sortait à Montparnasse je marchais souvent devant lui et je faisais exprès de claquer mes talons pour qu'il entende mieux par où aller. J'attendais qu'il ait traversé la rue puis je me cassais. C'était ma façon de l'aider.
Je ne lui ai jamais rien dit, j'aurais pas su quoi dire et puis à quoi bon parler.
Je ne lui ai jamais rien dit, mais j'aurais aimé qu'il sache combien je l'admirais.
Je manquais de buter sur les gens qui prenaient place alors j'essayais de pas trop les bousculer. Je finissais par trouver un endroit où on me laissait tranquille et en levant les yeux j'apercevais parfois un jeune homme mince, la canne à la main.
Il était là, immobile, sans dire un mot. Il attendait calmement la tête droite et je crois que j'avais jamais vu quelqu'un d'aussi noble et apaisé. Pas de téléphone, pas de livre, pas d'écouteurs, rien. Juste quelqu'un attendant simplement une rame de métro dans le noir, en inscrivant des sons dans sa mémoire.
Il ressemblait à n'importe quel autre jeune homme, sauf qu'il était seul avec une canne et je pouvais pas m'empêcher de penser que c'était dégueulasse. C'était dégueulasse de pas pouvoir savoir qui est là en face de toi, à te parler, te sourire, te regarder en silence ou bien verser une larme. C'était dégueulasse de pas pouvoir saisir un instant, croiser un regard ou le frétillement d'une fille intimidée. C'était dégueulasse de pas pouvoir connaître le visage des personnes qu'on aime, ou qu'on aurait pu aimer.
Je sais pas comment il faisait. Moi j'aurais pas supporté, je serais pas resté immobile sur ce quai.
Quand on sortait à Montparnasse je marchais souvent devant lui et je faisais exprès de claquer mes talons pour qu'il entende mieux par où aller. J'attendais qu'il ait traversé la rue puis je me cassais. C'était ma façon de l'aider.
Je ne lui ai jamais rien dit, j'aurais pas su quoi dire et puis à quoi bon parler.
Je ne lui ai jamais rien dit, mais j'aurais aimé qu'il sache combien je l'admirais.
11 octobre 2015
WALES
"Est ce que je peux te faire un fellation ?" me disait elle parfois avec ce petit accent anglais à la Jane Birkin qui me faisait craquer, les yeux levés vers le ciel et le sourire en coin.
Elle était blonde, cheveux longs, avec très peu de seins et très peu de taille aussi, mais elle se baladait souvent nue dans l'appartement et ça semblait aussi naturel que si elle avait été habillée.
Penchée sur le rebord de la cuisine, elle préparait les yeux brouillés comme ça et je la trouvais incroyablement belle même si je ne pouvais m'empêcher de penser que d'autres auraient pu faire mieux. Alors je pensais à autre chose.
C'est aussi ça l'histoire de ma vie, désirer ardemment ce que je n'ai pas, être un peu déçu de ce que j'ai, et rêver parfois de ce que j'ai eu.
Elle était blonde, cheveux longs, avec très peu de seins et très peu de taille aussi, mais elle se baladait souvent nue dans l'appartement et ça semblait aussi naturel que si elle avait été habillée.
Penchée sur le rebord de la cuisine, elle préparait les yeux brouillés comme ça et je la trouvais incroyablement belle même si je ne pouvais m'empêcher de penser que d'autres auraient pu faire mieux. Alors je pensais à autre chose.
C'est aussi ça l'histoire de ma vie, désirer ardemment ce que je n'ai pas, être un peu déçu de ce que j'ai, et rêver parfois de ce que j'ai eu.
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