23 avril 2010

JE

J’écris. J’écris ma vie. J’écris ce que je suis. J’écris parce que c’est le seul moyen de raconter à tout le monde ce que je ne dirai sûrement jamais à personne.

Je vous laisse rentrer dans ma tête, essayer de comprendre ce qui s’y passe, fouiller dans les moindres recoins les morceaux de connerie humaine, les relents d’ignorance, les bribes d’incohérence, les restes d’arrogance. Tout ça n’a pas d’importance.

Tout ce que vous lisez, c’est ma façon à moi de hurler dans le vide. Tout ce que vous lisez, c’est ma façon à moi de cracher ma bile. Tout ce que vous lisez, c’est ma façon à moi de montrer que je suis aussi anormalement torturé à l’intérieur que cruellement banal à l’extérieur.

Tout ce que vous lisez sur moi, vous n’en avez sûrement rien à foutre.
Mais quand même un peu. Puisque vous me lisez.

6 commentaires:

  1. on est tous normalement torturé à l'intérieur et banalement anormaux à l'extérieur ;)

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  2. Tu vois, tu trouves tout seul les réponses. On te lit !

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  3. C'est la banalité qui torture ou l'originalité qui détend ?

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  4. Tu écris foutûment bien garçon. Et oui, on a envie de te suivre, j'ai envie de te lire. Les gens (la masse plurielle des sans visages) se croisent, pas d'existence tangible, interactions rares, mais parfois, parfois ils se lisent. Se livrent (en pâture, en cadeau). Se télescopent. S'attrapent par la manche. 'Hep, attends, j'ai un truc à te dire'. Echos, ça brûle tjs comme une claque justement assénée, ça remet à l'endroit. Dans le sens des hommes. Alors merci, Monsieur.

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  5. je me sens moins seule dans l'errance, petit frère en mal de sens, un truc comme ça.

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  6. Je ne me sens pas trop mal ici. Merci, il n'y a pas trop de lumière

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