2 mai 2010

JE, ENCORE

J’écris, j'écris dans le moment, dans l’urgence, dans l’errance, avec mon cœur, avec mes tripes, avec mes innocences. Comme dans cette rame de métro trop bondée où j’essaye tant bien que mal de me cacher pour prendre ces quelques notes hachées sur un petit bout de papier. J’aimerais pouvoir vous marquer aussi fortement qu’ensuite vous m’oublierez, mais pour donner le change je me contente d’agrémenter ça et là mes textes de rimes et il faut avouer que c’est bien pitoyable.

J’écris parce que j’en ai le temps. D’ailleurs à ce sujet, une fois n’est pas coutume, je citerais Beigbeder qui, lorsqu’il n’a pas le nez dans la poudre, peut nous pondre certaines vérités :
Être seul est devenu une maladie honteuse. Pourquoi tout le monde fuit il la solitude ? Parce qu’elle nous oblige à penser. De nos jours, Descartes n’écrirait plus « Je pense donc je suis.» Il dirait « Je suis seul donc je pense. » Personne ne veut la solitude, car elle laisse trop de temps pour réfléchir. Or plus on pense, plus on est intelligent, donc plus on est triste.

J’écris avant tout parce que j’en ai enfin eu le courage.
Fuir, c’est jusqu’à présent tout ce que j’ai fait dans ma vie. Je n’ai fait que suivre les lignes établies, même si parfois elles ont pu être sinueuses, mais je les ai suivies. Je n’ai jamais osé les sorties de route, de peur de m’écraser froidement contre un arbre. J’ai roulé pénard en voiture en électrique en voyant lentement se défiler le fil de mon existence.

C’est un fait, j’écris pour me mettre en danger.


« L’écriture a encore une fois été la plus forte. Je la déteste et en même temps je l’adore, quand je la mérite. »

1 commentaire:

  1. J'écris parce que je veux penser autrement... ou c'est que dans l'écriture qu'on trouve l'expression particulière de son individualité. Si l'auteur atteint une clarté raffinée, peut-être le sens de son âme irait toucher l'âme de l'humanité...

    Pardonnez mes balivernes...

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