8 avril 2014

BRMC

J’ai mis ma main dans ses cheveux puis je l’ai regardée partir.
La veille, je lui avais ouvert la porte comme une à inconnue, je l’avais observée furtivement pour pas trop paraitre, elle s’était assise dans un coin et avait fait mine de regarder dehors comme si elle n’était pas là. Ça m’avait fait un choc, pourtant j’avais déboutonné son chemisier sans dire un mot, elle n’avait pas bougé non plus, et nous avions fait comme avant.

Parfois je pense à ça, au fond de ma mémoire et de mon lit trop grand, j’ai envie de pleurer et de rire tout en rêvant à la fois. J’ai envie de croire, et pourquoi pas d’avoir la foi. Le silence fait mal, et le bruit plus encore, je broie mon ennui comme je peux, même si j’hésite encore. Je regarde par la fenêtre, je les croise de temps en temps, je jette un œil sur leurs photos de vacances, leur sex tape ou bien leur cours de biochimie. Elles portent parfois un legging ou une écharpe très épaisse l’hiver, elles chantent avec leurs copines quand elles ont la vingtaine, ou quand elles sont bourrées, et ont les yeux rivés sur leurs iphones dans le métro. Je les croise encore, et puis encore une autre fois. Puis aussi je rentre chez moi. Je m’assoie contre le mur, allume une cigarette, pourquoi pas la télé.
J’aurais voulu leur parler.

Je marche dans la rue, le plus souvent la nuit. Je cherche la lumière et pourtant je la fuis. Seul dans ma mémoire et perdu dans mon lit. J'aurais aimé y croire. Ni pardon, ni oubli.

"j'écris bcp moins ces derniers temps, peut etre parce que je baise bcp plus"

2 commentaires:

  1. "Les grands écrivains doivent être sacrément en manque alors - Houellebecq en est la preuve"

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