Hier je suis tombé sur une photo de mon père au même âge, et je me suis rendu compte qu'il était vraiment beau gosse. Pas étonnant qu'à l'époque il était déjà marié.
Parfois j'ai l'impression d'être comme lui, en moins bien.
27 avril 2010
23 avril 2010
JE
J’écris. J’écris ma vie. J’écris ce que je suis. J’écris parce que c’est le seul moyen de raconter à tout le monde ce que je ne dirai sûrement jamais à personne.
Je vous laisse rentrer dans ma tête, essayer de comprendre ce qui s’y passe, fouiller dans les moindres recoins les morceaux de connerie humaine, les relents d’ignorance, les bribes d’incohérence, les restes d’arrogance. Tout ça n’a pas d’importance.
Tout ce que vous lisez, c’est ma façon à moi de hurler dans le vide. Tout ce que vous lisez, c’est ma façon à moi de cracher ma bile. Tout ce que vous lisez, c’est ma façon à moi de montrer que je suis aussi anormalement torturé à l’intérieur que cruellement banal à l’extérieur.
Tout ce que vous lisez sur moi, vous n’en avez sûrement rien à foutre.
Mais quand même un peu. Puisque vous me lisez.
Je vous laisse rentrer dans ma tête, essayer de comprendre ce qui s’y passe, fouiller dans les moindres recoins les morceaux de connerie humaine, les relents d’ignorance, les bribes d’incohérence, les restes d’arrogance. Tout ça n’a pas d’importance.
Tout ce que vous lisez, c’est ma façon à moi de hurler dans le vide. Tout ce que vous lisez, c’est ma façon à moi de cracher ma bile. Tout ce que vous lisez, c’est ma façon à moi de montrer que je suis aussi anormalement torturé à l’intérieur que cruellement banal à l’extérieur.
Tout ce que vous lisez sur moi, vous n’en avez sûrement rien à foutre.
Mais quand même un peu. Puisque vous me lisez.
21 avril 2010
14 avril 2010
TOUT FAUX
J'ai du mal à comprendre mes sentiments, d'ailleurs je ne vois pas pourquoi ils devraient avoir un sens.
J'ai passé 6 mois avec une furieuse envie de me mettre avec quelqu'un, sûrement trop, et maintenant je ne veux plus voir personne.
Pourtant je n'en ai jamais rencontré autant, des personnes. L'indifférence doit susciter l'attirance, le rejet provoquer l'intérêt, à ce qui paraît.
CQFD.
J'ai appris à ne plus rien ressentir, à esquiver, à oublier, la peur, le stress, la déception, la dévalorisation, la nécessité. La responsabilité. J'ai appris à changer le jeu, à combler le rien, à m'acclimater à un nouveau mode de vie, à être caustique aussi.
Je dois devenir un homme.
Rien à foutre.
J'ai passé 6 mois avec une furieuse envie de me mettre avec quelqu'un, sûrement trop, et maintenant je ne veux plus voir personne.
Pourtant je n'en ai jamais rencontré autant, des personnes. L'indifférence doit susciter l'attirance, le rejet provoquer l'intérêt, à ce qui paraît.
CQFD.
J'ai appris à ne plus rien ressentir, à esquiver, à oublier, la peur, le stress, la déception, la dévalorisation, la nécessité. La responsabilité. J'ai appris à changer le jeu, à combler le rien, à m'acclimater à un nouveau mode de vie, à être caustique aussi.
Je dois devenir un homme.
Rien à foutre.
12 avril 2010
CA ME DIT
Un samedi.
Une nana draguée sur le net. Sympa en vrai, moche en vérité. Une esquive à deux balles pour s'éclipser. Un coup de fil inespéré. Un bon plan proposé. Une soirée improvisée. Une choppe mal assurée. Une fille faussement bourrée. Puis en deux secondes, complètement zappé. Une grosse bitch en réalité. Coutumière du fait selon les habitués. L'affiche dans toute la boite, à assumer. L'envie de gerber, l'envie se faire oublier, l'envie de se barrer. Une amie croisée là, avec les mots qu'elle a su trouver. Une seconde opportunité. Une seconde choppe presque finalisée. Une meilleure fin de soirée.
Une journée où tout et rien s'est passé. Une journée faite de joie et de tristesse entremêlées. Un sentiment étrange d'amère perplexité.
J'ai merdé.
Un numéro à récupérer. Une date à planifier.
Un samedi.
...
Une nana draguée sur le net. Sympa en vrai, moche en vérité. Une esquive à deux balles pour s'éclipser. Un coup de fil inespéré. Un bon plan proposé. Une soirée improvisée. Une choppe mal assurée. Une fille faussement bourrée. Puis en deux secondes, complètement zappé. Une grosse bitch en réalité. Coutumière du fait selon les habitués. L'affiche dans toute la boite, à assumer. L'envie de gerber, l'envie se faire oublier, l'envie de se barrer. Une amie croisée là, avec les mots qu'elle a su trouver. Une seconde opportunité. Une seconde choppe presque finalisée. Une meilleure fin de soirée.
Une journée où tout et rien s'est passé. Une journée faite de joie et de tristesse entremêlées. Un sentiment étrange d'amère perplexité.
J'ai merdé.
Un numéro à récupérer. Une date à planifier.
Un samedi.
...
10 avril 2010
6 avril 2010
SANS
Longtemps que je n'étais pas rentré chez moi. Trop. Je me sens de plus en plus un étranger dans mon propre village. Celui où j'ai pourtant grandi, celui où j'ai pleuré dans les jupes de ma mère pour ne pas aller à l'école, celui où j'ai fumé ma première clope avec les copains, celui où j'ai embrassé ma première fille dans les coins.
Les lieux sont devenus anonymes, les rues vides, les gens différents, les souvenirs lointains. L'impression de basculer dans une autre dimension, d'avoir vécu là dans un autre vie, d'y avoir été transporté dans l'oubli.
Je tombe sur ces photos de classe et un long sentiment de nostalgie s'empare de moi, le coeur se serre à m'en étouffer la gorge, me noue littéralement les tripes. Tous ces visages me semblent amicaux, ils me sourient à travers les années, ils font des doigts au présent. Je gomme le passé et ne retiens que les moments heureux. Les humiliations, les hontes, les ressentiments, je les ai envoyé se faire foutre. Le temps efface tout, c'est la censure, le comité de contrôle du souvenir, il te refait une virginité mémorielle.
On était si bien, tout était si simple, si cool, si tranquille. La bonté de l'ignorance, la joie de l'enfance. J'en chialerais presque.
Je me réinvente mon adolescence le temps d'un soir. Je me refais mes films. Ce que j'aurais aimé pouvoir faire alors. La première pelle glamour que je n'ai pas roulée, la première copine du lycée que je n'ai pas eue, la première fois mineur que je n'ai pas faite, la première ptite copine que je n'ai pas présenté à mes parents, la première lueur de fierté masculine que j'ai pas vue dans les yeux de mon père...
Il y a quelques temps de cela, je me suis enfoncé comme jamais, je n'arrivais pas à chopper de travail ni de nana et je focalisais sur tout ce que j'avais foiré. J'avais l'impression que ma vie n'avait été qu'une succession de rendez-vous manqués, de possibilités non exploitées, de manques de volonté. J'avais surtout le sentiment de n'avoir réussi qu'une seule chose, mes études, et d'avoir sacrifié une partie de ma jeunesse pour ça.
Je n'avais en fait rien sacrifié : je n'avais fait que suivre ma destinée, celle de m'éloigner des femmes au fur et à mesure que je m'acharnais à m'approcher de la réussite des Hommes.
Les lieux sont devenus anonymes, les rues vides, les gens différents, les souvenirs lointains. L'impression de basculer dans une autre dimension, d'avoir vécu là dans un autre vie, d'y avoir été transporté dans l'oubli.
Je tombe sur ces photos de classe et un long sentiment de nostalgie s'empare de moi, le coeur se serre à m'en étouffer la gorge, me noue littéralement les tripes. Tous ces visages me semblent amicaux, ils me sourient à travers les années, ils font des doigts au présent. Je gomme le passé et ne retiens que les moments heureux. Les humiliations, les hontes, les ressentiments, je les ai envoyé se faire foutre. Le temps efface tout, c'est la censure, le comité de contrôle du souvenir, il te refait une virginité mémorielle.
On était si bien, tout était si simple, si cool, si tranquille. La bonté de l'ignorance, la joie de l'enfance. J'en chialerais presque.
Je me réinvente mon adolescence le temps d'un soir. Je me refais mes films. Ce que j'aurais aimé pouvoir faire alors. La première pelle glamour que je n'ai pas roulée, la première copine du lycée que je n'ai pas eue, la première fois mineur que je n'ai pas faite, la première ptite copine que je n'ai pas présenté à mes parents, la première lueur de fierté masculine que j'ai pas vue dans les yeux de mon père...
Il y a quelques temps de cela, je me suis enfoncé comme jamais, je n'arrivais pas à chopper de travail ni de nana et je focalisais sur tout ce que j'avais foiré. J'avais l'impression que ma vie n'avait été qu'une succession de rendez-vous manqués, de possibilités non exploitées, de manques de volonté. J'avais surtout le sentiment de n'avoir réussi qu'une seule chose, mes études, et d'avoir sacrifié une partie de ma jeunesse pour ça.
Je n'avais en fait rien sacrifié : je n'avais fait que suivre ma destinée, celle de m'éloigner des femmes au fur et à mesure que je m'acharnais à m'approcher de la réussite des Hommes.
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