23 décembre 2010

SANS

Maintenant que tu n’es plus là, que j’ai découvert une partie de toi, aussi infime soit elle, un nombre incalculable de questions me viennent à l’esprit. Pourtant certaines je les avais posées par hasard, sans m’en rendre compte, il y a dix ans déjà, et tu étais resté vague, pensif, approximatif. Tu t’étais limité au minimum des faits alors que tu aurais pu exprimer le maximum de tes pensées.

Maintenant c’est fini je ne saurai jamais.

Tu aurais pu laisser un témoignage, une tentative d’explication, rien qu’un mot. Coincé dans une porte, enfoui sous une pile de feuillets inutiles, dissimulé dans les poches d’un vieux gilet oublié. Un mot caché, un mot pour me parler, un mot me permettre de saisir le sens de cette époque troublée. Mais j’ai eu beau chercher, dans tous les sens, dans tous les recoins, je n’ai rien trouvé. Rien de rien.
Peut-être n’y avait-il rien à expliquer.

Tu aurais pu dissiper mes angoisses mais tu ne les as même pas remarqués. Tu as détourné le regard comme si tu n’étais pas intéressé, tu as fait semblant de ne pas écouter, tu es passé à côté. C’était peut être exprès, l’envie de garder pour soi ceux que les autres ne vivront jamais, l'envie de déserter, l'envie de tous nous envoyer chier.
Ou peut être que tu n’y voyais tout simplement pas l’intérêt.

Tu n’as rien fait.
Tu ne m’as rien laissé.
Tu m’as laissé dans mes songes.
Tu ne m’as laissé que des faux mensonges.

3 commentaires:

  1. Des faux mensonges ... des vérités ? ...

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  2. Mec de la meuf de Joris, c'est drôle que tu me dises ça, parce que je te lis depuis quand même pas mal de temps. Je lance des paillettes sur toi et tes écrits.

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  3. Ah, tu vois je n'étais donc pas au courant...

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