24 février 2010
22 février 2010
VIDE
Il est tard. Ça fait longtemps que je ne me suis plus bourré la gueule. J’en ai perdu le goût, la saveur.
J’ai bien essayé, mais l’alcool ne me fait plus les mêmes effets. Quel effets. Tout s'est barré. Ça doit aiguiser les sens, vu que je les ai envoyé se faire limer par l'absence.
Plus je ne fais rien, plus je ne bosse pas, plus je ne bois pas, plus je ne baise pas, plus j’en ai plus envie. Moins d’envie = moins de ressentiment, anesthésie à petit feu, insensibilité graduelle, imaginaire en suspens, vide chronique.
Au moins on ne se fait pas de bien donc on ne se fait pas de mal.
J’ai oublié de me branler.
J’ai bien essayé, mais l’alcool ne me fait plus les mêmes effets. Quel effets. Tout s'est barré. Ça doit aiguiser les sens, vu que je les ai envoyé se faire limer par l'absence.
Plus je ne fais rien, plus je ne bosse pas, plus je ne bois pas, plus je ne baise pas, plus j’en ai plus envie. Moins d’envie = moins de ressentiment, anesthésie à petit feu, insensibilité graduelle, imaginaire en suspens, vide chronique.
Au moins on ne se fait pas de bien donc on ne se fait pas de mal.
J’ai oublié de me branler.
20 février 2010
19 février 2010
QPUC
Je suis allé sur le plateau. Pour de vrai. Voir un pote se fourvoyer là dedans comme une assistante sociale dans un maison de retraite.
Nous rentrons comme nous voulons, c'est journée 'portes ouvertes', ou plutôt jour de fête nationale de constater l'arrivée d'une dizaine de personnes de moins de 35 ans. Nous nous installons, nous ne bougeons plus pendant plus de 4 heures, on bloque devant l'entrée triomphale de Julien Lepers et sa diction parfaite, puis on sombre peu à peu dans une léthargie complète, seulement entrecoupée de quelques "4-à-la-suite!" lâchés dans la nuit.
Le jeu stoppe presque toutes les 30 secondes, problème buzzer, problème régie, Julien mal coiffé, problème retour, etc. Le temps s'arrête, le temps passe, le temps nous fait des doigts, le temps se fait la malle. Le chauffeur de salle craque et nous refait 10 fois les mêmes blagues : "Mesdames et messieurs je vais vous demander d'applaudir Julien comme il se doit, Julien Lepers c'est l'une des plus grandes carrières de l'audiovisuel, 20 ans de France 3, 30 ans de RMC, 70 ans de RTL, alors applaudissez bien fort pour lui ! Eh oui Audika ne peut pas tout", "Regardez Julien, il met son pantalon de costume comme Jean Gabin dans Pépé le moko", "Julien il aime bien les flagorneries, les flatteries... les flatulences aussi".
Une vieille interpelle le présentateur star, elle a retrouvé un de ses vieux 45 tours "Pour le plaisir" et veut un autographe. Julien s'arrête, semble visiblement touché, puis repart en lui promettant un "Plus tard mamie".
"Oh il fait un peu star" lance alors une autre, chose que le chauffeur de salle s'empresse de répéter à toute l'assistance.
Je débloque, je cale, je plonge dans l'irréel. C'est le pays des Bisounours.
Nous rentrons comme nous voulons, c'est journée 'portes ouvertes', ou plutôt jour de fête nationale de constater l'arrivée d'une dizaine de personnes de moins de 35 ans. Nous nous installons, nous ne bougeons plus pendant plus de 4 heures, on bloque devant l'entrée triomphale de Julien Lepers et sa diction parfaite, puis on sombre peu à peu dans une léthargie complète, seulement entrecoupée de quelques "4-à-la-suite!" lâchés dans la nuit.
Le jeu stoppe presque toutes les 30 secondes, problème buzzer, problème régie, Julien mal coiffé, problème retour, etc. Le temps s'arrête, le temps passe, le temps nous fait des doigts, le temps se fait la malle. Le chauffeur de salle craque et nous refait 10 fois les mêmes blagues : "Mesdames et messieurs je vais vous demander d'applaudir Julien comme il se doit, Julien Lepers c'est l'une des plus grandes carrières de l'audiovisuel, 20 ans de France 3, 30 ans de RMC, 70 ans de RTL, alors applaudissez bien fort pour lui ! Eh oui Audika ne peut pas tout", "Regardez Julien, il met son pantalon de costume comme Jean Gabin dans Pépé le moko", "Julien il aime bien les flagorneries, les flatteries... les flatulences aussi".
Une vieille interpelle le présentateur star, elle a retrouvé un de ses vieux 45 tours "Pour le plaisir" et veut un autographe. Julien s'arrête, semble visiblement touché, puis repart en lui promettant un "Plus tard mamie".
"Oh il fait un peu star" lance alors une autre, chose que le chauffeur de salle s'empresse de répéter à toute l'assistance.
Je débloque, je cale, je plonge dans l'irréel. C'est le pays des Bisounours.
17 février 2010
LES CRIS
Il y a longtemps de ça j'ai écris une dizaine de pages. D'un trait.
Puis j’avais laissé les choses là, je ne sais plus trop pourquoi. Ces quelques lignes étaient déjà pour moi un exploit alors j’avais dû me lasser.
Mais j’avais laissé la trame suivante:
Histoire : un peu de drogue, soirées, quelques choppes, je voie une pute, un pote meurt (le gars dont je suis le plus proche) accidentellement (noyé bourré) -> discussion à l’hôpital. La pute veut se barrer mais se fait tabasser. Une choppe (que je laisse comme une merde) me dit mes 4 vérités. Je matraque son petit mac parce que j’ai un peu changé (inconscient, je lui marque « je suis une pute » sur le front au marqueur indélébile). J’arrête les putes et me trouve un copine (mais n’arrête pas l’alcool ni la drogue et de sécher les cours).
Devant tant d’inventivité, je crois que j’avais finalement bien fait d'en rester là.
Ou peut être bien que c’est moi qui me plante.
15 février 2010
INVASION NOCTURNE
Y'a Kathy des Plasticines qui se déhanche et j'ai une furieuse envie de me la taper.
Mais pourquoi je mate Taratata.
Mais pourquoi je mate Taratata.
12 février 2010
10 février 2010
INTERFERENCES
Marre des discussions pour rien, de ce vide ambiant, de ce non sens courant. Je prends tout à coup conscience, à mon grand étonnement, du formidable ennui des conversations convenues. Une claque en pleine gueule, un éclair de lucidité sûrement.
En fait on est tous des putains de trouillards des mots. OU des putains de trouillards tout court. Les premières choses sur lesquelles on parle sont souvent les mêmes, le boulot, d'où on vient, le pote qu'on a en commun, à la limite (touche suprême d'originalité) la dernière vidéo marrante sur youtube, etc... Puis quand le stock est épuisé, interférences, problème de connection, parasites, rupture de faisceaux. Rideau, circulez y'a rien à voir. On sèche. La page blanche. On sait plus quoi dire alors on est là comme un con, à bredouiller 2 mots inaudibles tout en baissant la tête, et on essaye comme on peut de passer à autre chose afin de faire cesser au plus vite ce léger sentiment de mal à l'aise.
Alors on zappe, aussi sec, sans même savoir à qui on a eu affaire.
On dirait qu'on joue tous au jeu du "comment parler le plus en t'en disant le moins". On flippe tous tellement sa race de dire vraiment ce qu'on pense, ce qu'on est, ce qu'on a au fond de soi, qu'on excelle dans la langue de bois. Comme des putains de politiques. Voilà c'est ça qu'on est devenus, des putains de politiques. Ce bal de la flippe et de l'image zéro défauts qu'on s'inflige m'exaspère. On avance tous masqués, on s'épie, on s'observe, on se croirait à Venise. Sauf qu'on enfile tous le même déguisement grisâtre qu'on semble prendre pour une belle armure bien épaisse, bien protectrice, bien brillante, et qu'un beau jour on se demande depuis quand on porte ces vêtements ternes et dégueulasses.
On est tous devenus lisses, sans reliefs, on s'est vidé peu à peu de notre substance pour ressembler à des coquilles vides sans même s'être gavé de prime-time à la sauce TF1.
Pas besoin de perfectionner les techniques de clonage, on s'est déjà cloné nous même.
Ainsi chaque parole un peu profonde qu'il nous arrive d'entendre devient presque parole d'évangile, miracle permanent. Et les rencontres relèvent finalement la plupart du temps du mirage : on a les personnes en face de soi, on peut presque les toucher, puis elles s'évanouissent dans l'oubli comme dans un mauvais rêve.
J'aurais eu envie de te connaître mais tu ne m'en as pas laissé le temps. Tu as fait comme tout le monde, c'est à dire rien. Que dalle à base de mots. J'en étais bien désolé et tu ne t'en es même pas rendu compte.
Je tombe de moins en moins amoureux, mais je commence à comprendre pourquoi.
En fait on est tous des putains de trouillards des mots. OU des putains de trouillards tout court. Les premières choses sur lesquelles on parle sont souvent les mêmes, le boulot, d'où on vient, le pote qu'on a en commun, à la limite (touche suprême d'originalité) la dernière vidéo marrante sur youtube, etc... Puis quand le stock est épuisé, interférences, problème de connection, parasites, rupture de faisceaux. Rideau, circulez y'a rien à voir. On sèche. La page blanche. On sait plus quoi dire alors on est là comme un con, à bredouiller 2 mots inaudibles tout en baissant la tête, et on essaye comme on peut de passer à autre chose afin de faire cesser au plus vite ce léger sentiment de mal à l'aise.
Alors on zappe, aussi sec, sans même savoir à qui on a eu affaire.
On dirait qu'on joue tous au jeu du "comment parler le plus en t'en disant le moins". On flippe tous tellement sa race de dire vraiment ce qu'on pense, ce qu'on est, ce qu'on a au fond de soi, qu'on excelle dans la langue de bois. Comme des putains de politiques. Voilà c'est ça qu'on est devenus, des putains de politiques. Ce bal de la flippe et de l'image zéro défauts qu'on s'inflige m'exaspère. On avance tous masqués, on s'épie, on s'observe, on se croirait à Venise. Sauf qu'on enfile tous le même déguisement grisâtre qu'on semble prendre pour une belle armure bien épaisse, bien protectrice, bien brillante, et qu'un beau jour on se demande depuis quand on porte ces vêtements ternes et dégueulasses.
On est tous devenus lisses, sans reliefs, on s'est vidé peu à peu de notre substance pour ressembler à des coquilles vides sans même s'être gavé de prime-time à la sauce TF1.
Pas besoin de perfectionner les techniques de clonage, on s'est déjà cloné nous même.
Ainsi chaque parole un peu profonde qu'il nous arrive d'entendre devient presque parole d'évangile, miracle permanent. Et les rencontres relèvent finalement la plupart du temps du mirage : on a les personnes en face de soi, on peut presque les toucher, puis elles s'évanouissent dans l'oubli comme dans un mauvais rêve.
J'aurais eu envie de te connaître mais tu ne m'en as pas laissé le temps. Tu as fait comme tout le monde, c'est à dire rien. Que dalle à base de mots. J'en étais bien désolé et tu ne t'en es même pas rendu compte.
Je tombe de moins en moins amoureux, mais je commence à comprendre pourquoi.
8 février 2010
OH PUTAIN
A une époque j’ai même essayé la poésie. « Les Fleurs du Mal » étaient passées par là. Un essai rapidement oublié mais des fois quand je me relis je me dis que ça aurait pu être pire. J’avais intitulé ça « L’âme des Dames » parce que ça sonnait pas loin d’ « Amsterdam ». Un poème sur les putes quoi.
Elle avait un corps en peinture,
Une longue égratignure
Au creux des seins
Et s'acharnait à traquer
Les restes de mon armure
Dans les moindres recoins.
Elle avait la nuit
Et les longs murmures
Pour unique refrain
Et répandait son âme
Sur les devantures
Jusqu'au petit matin.
5 février 2010
JEU
Le premier (ou la première) qui trouve d'où sont tirés ces mots gagne mon respect éternel :
Rep:
"Now the first day that I met you-------------------------------------------------------------------
I was looking in the sky
When the sun turned all a blur
And the thunderclouds rolled by
The sea began to shiver
And the wind began to moan
It must've been a sign for me
To leave you well alone
I was born without you, baby
But my feelings were a little bit too strong
You never said you love me
And I don't believe you can
Cause I saw you in a dream
And you were with another man
You looked so cool and casual
And I tried to look the same
But now I've got to love you
Tell me who am I to blame?
I was born without you, baby
But my feelings were a little bit the same
Now the whole wide world is movin
Cause there's iron in my heart
I just can't keep from cryin
Cause you say we've got to part
Sorrow grips my voice
As I stand here all alone
And watch you slowly take away
A love I've never known
I was warned about you, baby
But my feelings were a little bit too strong
Just a little bit too strong..."
Rep:
3 février 2010
CONTRASTE
J’écoute Vivaldi comme Slayer. Je lis Selby Jr comme Apollinaire. Je mate des pornos comme des films d'auteur. J'aime les graffitis et plus encore les impressionnistes. J'ai des idées de gauche et une famille de droite. On me prend pour un intellectuel alors que j'ai fait des études pour vendre des couches Pampers. J'ai un tatouage infect avec un costard par dessus. Je suis plutôt viril et pourtant sensible. J'alterne les périodes d'orgies et les déserts sexuels. Je peux avoir peur d'effleurer certaines filles, et en sodomiser d'autres à sec.
Je vomis parfois partout, je ne sniffe jamais nulle part.
C’est peut être ça la modernité, et même mieux encore, l’éclectisme.
Je vomis parfois partout, je ne sniffe jamais nulle part.
C’est peut être ça la modernité, et même mieux encore, l’éclectisme.
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