18 mars 2010

A L'ENVERS, A L'ENDROIT

Je vais bien et semble bizarrement m’en accommoder. Pourtant je sais que ça ne durera pas.
Je suis constamment sur la corde raide, sur le tranchant de la lame, je sens qu'à tout moment tout peut basculer. D'un coup. Net. Clair et limpide.
Je jongle avec l'abîme, le long du précipice, la fosse est là béante et je la nargue encore de mes regard vides et apeurés. Quand viendra t il ? Bientôt, plus tard, demain peut être. Qui sait. Pas pressé celui là. Il doit pourtant être quelque part, confiant, tranquille, fort, sûr de lui, et à la fois impatient de me voir sombrer.

Aussi longtemps qu'il m'en souvienne, j'ai toujours eu le sentiment d'être en danger, d'avoir des choses à prouver, des objectifs à réaliser. D'avoir dans la vie plus à perdre qu'à gagner.
Ma fragilité m'explose tous les jours à la figure. Vrai. Elle me fait passer de l'extase au désespoir en moins de deux, ça pétarade de partout, à droite, à gauche, dans tous les coins, un feu d'artifice intérieur. Un visage lisse à l'extérieur. Un combat de chaque heure. C'est comme ça, c'est un fait, on s'habitue : qu'est ce qu'on y peut ?

Quoi qu’il en soit j'ai parfois cette lancinante envie de hurler à m’en arracher la gorge, de me défoncer la tête à n’en plus savoir qui je suis, de dégueuler à m’en faire chialer comme un merde. Parce que c’est mal, parce que ça fait du mal, mais aussi parce que ça fait un putain de bien.

Allez savoir pourquoi.

2 commentaires:

  1. ces lignes j'aurais pu les écrire au mot près il y a encore peu...

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  2. On pourrait même envisagé que tout nous explose à la gueule.

    Comme envie d'me faire sauter les plombs.

    Parfois même de mettre un grand coup de volant à 169 km/h sur l'autoroute.

    Ça m'arrive. Et puis... j'oublie.

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