22 juin 2009

Cassure

Ce soir, j’ai décidé de me mettre la tête, une fois pour toute.
J’ai perdu Maria. Comme tant d’autres d’ailleurs. Tout s’enchaine inévitablement. Les malheurs comme les verres. L’ambiance aidant, je me pratique une décicatrisation salvatrice, libératrice, galvanisatrice. Je me taillade comme une adolescente pré-pubère et je sais que le lendemain j’en aurai honte, obligé de porter des manches longues pendant une semaine.
L’alcool fait qu’on ne sent pas la douleur, tout juste la peur, cette chaleur.

Je me résous à rejoindre des amis, direction le Showcase. En mode pouilleux.
Je rentre étonnement et j’en ai rien à cirer.

Je perds mon pull Gap dans la foule et me vois résigner à danser entre des minots de 20 ans, à la mèche de rigueur, avec mes poignets superficiellement coupés et ma gueule enfarinée. Je les laisse se chopper entre eux, je ne participe pas à cette comédie humaine, je reste là, dans le clair obscur, spectateur de l’improbable.

Je zonerai dans les quartiers chics à 6h du mat avant de regagner plus ou moins calmement mes pénates.

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