23 juin 2009

CC

Il y a deux jours, fête de la musique, toujours un peu dans un état second. Mes poignets abimés ne me rendent pas la vie facile mais ils me rassurent, preuve tangible de ma démence, trace vivante de mon état.
La nuit est bien avancée et nous faisons connaissance avec ces gars de notre âge, plutôt sympas, un peu timides. Qui parfois tournent furtivement le dos pour se faire des traces. Rien de très surprenant. Des gars ordinaires.
Et là j’ai envie. Envie de ce ptit rail qui me nargue et qui ne m’a plus tenté depuis fort longtemps, envie de me faire une vraie défonce bien légitime. Envie de m’en foutre jusqu’aux oreilles pour ne plus en vouloir à personne.
Je suis déjà un déchet vivant à moi tout seul, mais un déchet petit bras, un déchet limité, un déchet merdique. Un déchet fils de bourge. Que je suis après tout. Alors faut en terminer, pour pouvoir mieux recommencer.
Et puis c’est l’occasion.
C’est con.

Les gars se barrent précipitamment, peut être apeurés de ma soudaine et pourtant discrète requête ; et je l’ai dans le cul.

Correctement cannabisé et alcoolisé, cela suffira pour ce soir.

La prochaine fois se représentera bien tôt ou tard. Si tel doit en être ainsi.

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