Je suis là plutôt en mode looser et je gratte quelques accords assis sur la terrasse. Je prends un peu le soleil, ma guitare sèche aussi, tranquille.
Un oiseau se pose sur le rebord et j’arrête de jouer, je ne bouge plus. La bestiole reste elle aussi immobile mais ne peut s'empêcher de secouer la tête dans tous les sens. Elle a le plumage noir et gris, le cou plutôt fin par rapport au reste du corps, et lève de temps en temps une patte comme pour la dégourdir.
A force de l’observer fixement, je commence à en avoir mal aux yeux. J’ai l’impression qu'elle n’ose pas me regarder, bien qu'elle le voudrait, et que c’est la raison pour laquelle elle tourne sans cesse la tête sans aller complètement dans ma direction. J’essaye alors de m’en approcher mais elle s’échappe sans coup férir. Un envol soudain et majestueux à la fois, d’une fluidité sans pareille, la faisant littéralement s'évanouir dans un océan d’air.
Parterre, une plume semble s’être égaré. Je la ramasse et la caresse lentement. Sa douceur me chatouille les doigts et me titille les narines. Je la laisse tomber dans le vide, la regarde danser et tanguer à la fois. Son image diminue jusqu’à disparaître noyée dans le bitume.
Je sombre ensuite dans un coma hypnotique mais la sonnerie du portable me sort brusquement de ma porteur. Mes parents appellent.
Je laisse sonner et m’allume une clope puis me tape une queue.
13 décembre 2009
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