9 janvier 2010

LE COMMENCEMENT DE LA FIN

Ce soir, je sais qu'il est déjà trop tard, l'insomnie me guette et semble s'être définitivement emparée de moi. Alors je vais vous parler de cette fille, mi démon mi déesse, et attendre que mon trouble cesse.

Je trouvais la fille gentille, son visage plutôt navrant, mais son corps et son coeur tout à fait charmants. Elle avait 10 ans de plus que moi et m’avait invité comme ça à dîner, comme si de rien était, et moi et mes 19 ans nous pensions comprendre où elle voulait en venir sans vraiment en être certains.

Je rentrai chez elle, appartement simple mais cossu d'un immeuble sans nom, et elle m’avait préparé un repas conforme à son image : passable sur la forme, incroyable sur le fond.

Les conversations d’usages et le dessert expédiés, il y eu tout à coup de longues secondes de silence, d’un silence presque assourdissant, semblable aux malaises que laissent les blancs lors des discussions entre gens de bonne compagnie, et je restais là, ne sachant pas trop quoi faire, tiraillé par l'anéantissement du moindre faux mouvement. Elle me prit finalement la main et je partis au quart de tour : embrassade empressée sur son canapé, étreinte avortée dans l’escalier puis aller simple vers sa chambrée.

Je faillis lui arracher chacun de ses vêtements tellement j’avais hâte de lui enlever toutes ces étoffes qui séparaient son corps du mien, mais j’arrivai enfin avec soulagement à l’origine du monde et c'était bien là l'essentiel.

Je ressentis quelque chose d'étrange : l’excitation de la première fois mêlée au vide d’être avec quelqu’un que l’on désire sans aimer. J’eu le sentiment qu’elle avait visiblement apprécié alors je regagnai mon domicile à la fois rassuré et en même temps désabusé d’avoir attendu si longtemps pour en arriver à ça.

Je ne savais pas quelles étaient ses intentions, je crois les mêmes que les miennes, en tout cas nous avons gardé contact même si je ne suis plus jamais revenu chez elle.

1 commentaire:

  1. Tu m'as l'air d'être un tombeur dans ton genre quand même !!
    Mais tes aventures semblent avoir un goût souvent amer.
    Pour autant, est-ce mieux que Le Rien qui se passe et le Très Frustrant ?

    RépondreSupprimer