On ne devrait jamais aller tout seul dans un club med peu fréquenté. Un cadre idyllique, une température à faire péter les plus beaux décolletés, mais une étiquette constamment collée au front sur laquelle il est marqué en grand : « looser venu seul en mode en gros crevard ».
Je fais connaissance avec ce gars au bord de la piscine qui a l’air autant en recherche de sexe que moi et qui est introduit auprès des ‘jeunes’ de l’hôtel mais ne m’introduit pas. Ses connaissances se contentent de me répondre poliment et leur timidité feinte bloque toute tentative de rapprochement de ma part.
C’est troublant comme les personnes intimidées peuvent être les plus intimidantes. Vous entamez la conversion et elles ne vous répondent pas. Ou à peine. Vous parlez à un être immobile, presque inerte mais bien vivant et qui reste quand même planté là afin de profiter de votre gène apparente.
Le lascar s’est déjà serré une fille, un peu jeune, plutôt naïve, mais assez mignonne. Et ce soir il en vise une autre, sans se préoccuper du profond dégoût qu’il est en train de provoquer chez sa précédente conquête. Cette dernière me lance d’ailleurs des regards aussi noirs qu’il soit possible de l’être. Comme si, étant son pote du moment, j’étais par la même occasion le complice privilégié de ses débauches.
Et pourquoi pas son maître spirituel pendant qu’on y est. Quelle conne.
Malheureusement pour moi je suis loin de mériter tout le vice qu’elle semble m’attribuer. Et mon ami aussi finalement puisque la serveuse qu’il convoite, ayant déjà trouvé son toyboy pour la semaine, l’éconduit fermement.
Ce soir-là il est rentré la queue entre les jambes. Cette ordure qui n’a rien fait de tout le séjour pour m’aider à tremper mon bout l’avait bien mérité.
Et pourtant il ne le paiera même pas les jours suivants.
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