30 novembre 2009

Rideau

La semaine dernière j’ai daté deux nanas déjà maquées. Semaine bizarre au possible. Histoire d’ajouter un handicap supplémentaire à une activité déjà mal engagée, histoire de s’exercer, pour mieux se surpasser. Pourtant je n’en ressens ni l’envie ni le besoin. Sempiternel refrain. Juste de quoi de répéter les automatismes, aiguiser son venin.

En ce moment plus rien ne m’étonne, pas même ma vie sentimentale chaotique. J’ai acquis cette distance que l’on trouve dans le regard des plus grands oubliés. Je me fous de tout, même du plus important. Je m’accommode de tout, même du plus affligeant. Je nie tout, même le plus évident.
Je suis un peu comme ces orphelins qui ne veulent pas de parents.

« Je suis de mon coeur le vampire,
Un de ces grands abandonnés
Au rire éternel condamnés,
Et qui ne peuvent plus sourire ! »

Je suis lucide, étrangement lucide, je me mets à tirer des conclusions comme on va chez le coiffeur, à reculons. J’avance dans l’océan de mes pensées, sans avoir préalablement appris à nager, et certains constats me font boire la tasse : copine, emploi, même combat. Mêmes évidences, mêmes nécessités, celle de faire d’innombrables essais pour pouvoir transformer. Comme si l'échec faisait partie de mon quotidien, comme si l'impossible m’était destiné, et ne cessait de me réclamer.
Le « one try, one success », connaît pas. La vie serait bien trop simple si c'était ça.

Je ne sais plus quoi penser de toutes ces femmes, souvent belles, parfois farouches, toujours indécises, ni de moi. A vrai dire, je ne sais pas.

2 commentaires:

  1. Et si le bien-être était seulement de s'émerveiller de quelques petits rien. N'est-ce pas quelque chose que nous aurions tendance à oublier?

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  2. Quand on a involontairement goûté au grand tout, on peut légitimement avoir du mal à s'émerveiller du petit rien, non ?

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