30 décembre 2009
S'ILS SAVAIENT...
"La soupe à l'oseille c'est pour les demoiselles,
La soupe à l'oignon c'est pour les grands garçons."
Je ne sais pas si c'est moi qui ai l'esprit mal tourné mais je vois un double sens assez salace (mais pertinent) à cette comptine d'enfant...
27 décembre 2009
CHIANT MAIS VOCABULAIREMENT INTERESSANT
Par Bernard Girard | Enseignant blogueur | 23/08/2009 | 11H13
" (...) L'opinion publique, manipulée sans relâche depuis plusieurs semaines par les médias à l'écoute de la moindre déclaration d'un ministre qui apparaît ici plus dans son rôle de porte-parole du gouvernement que de responsable de l'éducation, atteint un niveau de conditionnement qui lui fera considérer tout le reste comme négligeable voire indécent : négligeable, la suppression continue des postes d'enseignants (13 500 pour cette seule rentrée) malgré l'augmentation des effectifs scolaires ; négligeable, la publication en catimini, en pleine période de vacances, des décrets potentiellement désastreux sur la formation des enseignants ; négligeable, encore les lourdes sanctions prononcées, toujours pendant l'été, contre les enseignants « désobéisseurs », signe que l'actuel ministre ne renonce en rien à l'autoritarisme de son prédécesseur. (...) "
Rue89.com
25 décembre 2009
21 décembre 2009
19 décembre 2009
T'as Tout ?
Moi qui en avais depuis longtemps envie, je me suis dit qu'on pouvait tous mourir demain alors il valait mieux "vivre avec des remords que des regrets". Mais je nierais pas que j'ai commencé à flipper face au regard des autres. Eh oui je ne suis qu’un humain avec mes défauts, mes angoisses, mes humeurs, mes erreurs. Pourtant ce ne sont que des bandes noires à l’intérieur du biceps, sans signification particulière, mais on peut trouver ça très laid et allez aussi savoir ce à quoi cela pourrait faire penser. Et puis non en fait, les gens ont d’autres choses à foutre que se prendre la tête pour ça.
Faut dire qu'au départ, je voulais le faire juste pour moi. Un truc perso quoi. Mais vu qu’il dépasse de la manche lorsque je suis en t-shirt, il est plus visible que ce que je pensais. Chose que je n'avais pas forcément prévue. A moins de laisser le bras collé au corps mais vous avouerez que ce n’est pas forcément pratique...
Au moins cela fait relativiser le reste, tous les petits tracas du quotidien, et en fin de compte le tatouage revêt une fonction psychologique dans le sens où il m'apprend à m'assumer tel que je suis, à soutenir le regard extérieur. A contourner l’affranchissement de la normalité auquel je me suis trop longtemps plié. En résumé, à m’affirmer face aux autres, chose que je n'osais pas faire jusqu'à présent.
Bien sûr je ne suis pas suicidaire. Comme je sais qu’il y a de fortes chances que je bosse en chemise, ce que j’ai toujours fait, ça ne se verra jamais au taf. La sphère privée n’interférera donc pas sur la sphère professionnelle et ne me pénalisera pas inutilement. Mais ce n'est pas forcément évident de pouvoir marcher l’esprit libre dans la rue l’été, et puis vu mon cercle familial plutôt traditionnel ce n’était pas simple non plus à annoncer et à justifier, notamment face à des personnes d’une autre génération.
En tout cas cela m’a permis de me rendre compte d’une chose : la grande tolérance de mon cercle proche. Cela m’a même du coup rapproché des gens, donné plus envie de m’intéresser à eux, de les comprendre comme j’essaye de me comprendre moi-même tous les jours.
Et plus je réfléchis, plus je me dis que c'est comme une épreuve qu'on s'inflige inconsciemment pour s'endurcir, se forger le mental que l'on a pas.
Comme quoi, toute cette histoire n'est peut être qu'un mal pour bien.
J’espère juste qu'un jour ce ne sera pas l’inverse.
17 décembre 2009
Je vous le dis putain, putain vous m'aurez plus
Même si l'on n'est pas obligé d'apprécier le personnsage, on ne peut pas nier sa sincérité.
15 décembre 2009
Insuffisances rénales
Sinon, pour les plus courageux, let's go...
Ayant toujours été surbooké par des études plus que prenantes, pas très passionnantes, raisonnablement au dessus de mes capacités, mais correctement achevées grâce à un petit peu d’abnégation et beaucoup d’inconscience, me voilà plongé depuis quelques mois dans la dure réalité du monde de travail. La réalité du foutage que dalle surtout, mise à part dater des filles et passer des entretiens d’embauche à l’occasion. Avec le même succès d’ailleurs.
Le pire, c'est que le problème ne viendrait pas de mes ‘compétences’ (acquises à coups de trois versements annuels de 8000€ encore heureux) ni de ma gueule de non français mais bien d’une « insuffisance de caractère »… comme s’il fallait que je leur fasse des claquettes (sur le bureau) ou que je leur lèche le sboub (sous le bureau) pour qu’ils daignent m’exploiter 50h/semaine pour 26K€ annuels primes comprises. A ce prix là il faut même avaler, c’est recommandé parait il.
Enfin ça rapportera toujours plus que les stages payés 2 tiers du SMIC sans vacances, et bien plus que de recevoir 3 fois par jour des mails de réponse négative au ton impersonnel pour des offres dont je ne me souviens plus tellement j’ai postulé.
Le pompon étant unanimement décroché par celui-ci :
_____________________________________________
De : Letter [letters@route.monster.com]
Date d'envoi : mardi 17 novembre 2009 15:40
À : M. Négligeable Indécent
Objet : Réponse à votre candidature
Bonjour,
Après étude de l'ensemble des dossiers reçus pour notre offre, nous vous informons n'avoir finalement pas retenu votre candidature. Certains dossiers ont en effet plus retenu notre attention.
Nous vous remercions toutefois de nous avoir adressé votre CV. Nous vous souhaitons tous nos voeux de succès dans la suite de vos recherches.
Cordialement.
Letter Value: 148217-23A406
(Mais putain t’écris à qui mec ? Je sais même pas de quelle société et de quelle offre on parle !!)
_____________________________________________
J’aurais dû faire plombier au lieu de rêver de Grandes Ecoles, au moins ça aurait été plus rentable, pas besoin de faire la pute (Question récurrente du recruteur : « Combien tu prends ? »). Et installé à mon compte je me serais fait beaucoup plus d’oseille (sûr que quand on facture 1000€ l’après midi de travail, y’a de quoi se goinfrer mon salo).
Ennui rimant avec conneries, j’ai remplacé les dissertations et autres études de cas par l’ingurgitage presque quotidien d’une bonne bouteille de vin et ne m’en porte plus mal pour l’instant. J’achète aussi quelquefois des chapeaux que je ne mettrai pas, me fais faire des tatouages que je ne montrerai pas et projette des voyages que je ne ferai pas.
La fin d’année arrivant, en une heure top chrono on peut faire la revue journalière de tous les sites de recrutement répertoriés sur la toile et parfois, les jours de chance, on peut renvoyer jusqu’à 4 candidatures en 10 minutes en utilisant peu ou prou la même lettre de motive. De toute façon rien ne sert de se casser le cul, j’ai déjà testé la lettre truffée de fautes d’orthographes avec en prime incrusté en filigranes les mots ‘bites’, ‘salope’, j’en passe et des meilleures… et bien croyez moi ou non j’ai eu un entretien. Comme quoi on peut se torcher avec nos ‘LM’, seul le ‘CV’ compte.
Le reste de la journée se passe à télécharger des séries ou des musiques aux noms improbables (« Brian Jonestown Massacre », « How I Met You Mother », etc..), à passer sur l’antenne de Oui FM présenter des chansons piochées au hasard dans leur setlist, à attendre le petit journal comme seule distraction valable de la journée.
Tout me glisse entre les doigts, tout semble fuir, ma jeunesse, mon envie. Mes amis. Me voici contraint à moisir ici, à reconstruire ma vie. Petit problème de scénar, retour à la case départ.
Autant se faire un bon pétard.
Je perds vraiment mon temps, en plus de mon argent.
13 décembre 2009
Je te donne la plume, moi j'en veux plus
Un oiseau se pose sur le rebord et j’arrête de jouer, je ne bouge plus. La bestiole reste elle aussi immobile mais ne peut s'empêcher de secouer la tête dans tous les sens. Elle a le plumage noir et gris, le cou plutôt fin par rapport au reste du corps, et lève de temps en temps une patte comme pour la dégourdir.
A force de l’observer fixement, je commence à en avoir mal aux yeux. J’ai l’impression qu'elle n’ose pas me regarder, bien qu'elle le voudrait, et que c’est la raison pour laquelle elle tourne sans cesse la tête sans aller complètement dans ma direction. J’essaye alors de m’en approcher mais elle s’échappe sans coup férir. Un envol soudain et majestueux à la fois, d’une fluidité sans pareille, la faisant littéralement s'évanouir dans un océan d’air.
Parterre, une plume semble s’être égaré. Je la ramasse et la caresse lentement. Sa douceur me chatouille les doigts et me titille les narines. Je la laisse tomber dans le vide, la regarde danser et tanguer à la fois. Son image diminue jusqu’à disparaître noyée dans le bitume.
Je sombre ensuite dans un coma hypnotique mais la sonnerie du portable me sort brusquement de ma porteur. Mes parents appellent.
Je laisse sonner et m’allume une clope puis me tape une queue.
10 décembre 2009
Led
Quelques fois, j’ai voulu de me tirer une balle tellement je me trouvais con. Et puis je me disais que si je l’étais vraiment je me serais fait plus de filles que ça.
A chaque fois, j’ai eu envie de remercier le rock d’être là, simplement là. Car lui seul redonne la foi.
Je suis dazed mais pas encore confused. Ou Peut être bien les deux à la fois.
9 décembre 2009
Elles sont aussi mauvaises qu'elles sont bonnes
"(…)j'ai de la sympathie pour elles depuis le jour ou j'ai diné avec la sœur d'une Plasticine. Elle m'a avoué à demi mot que sa sœur jouait dans un groupe. 'Lequel ?' lui demandai-je en toute candeur. Elle avoue dans un murmure puis, voyant mon visage se déformer dans une tentative polie d'afficher une expression neutre, elle ajoute 'non mais c'est bon, elle sait qu'elle fait de la merde'. Je trouve ça sain."
8 décembre 2009
Mais Elle Est Trop Incommensurablement Conne
ELLE: c sur ke le silence radio comme tu di vien ke de moi
MOI: euh... oui, non ?
ELLE: loooool
MOI: écoute je sais pas je t'avais laissé un message au départ mais comme tu n'y as jamais répondu j'en ai logiquement conclu que tu n'étais pas intéréssée plus que ça il me semble..
ELLE: croi ce ke tu veux, j'ai pas envi de me prendre la tete pr un mec ke je connai pas
MOI: ola je te demandais pas de te prendre la tête, juste de me répondre c'est tout, c'est quand même la moindre des choses, non ?
ELLE: fo dir ke ten donne pas vraiment lenvi la
MOI : c'est sûr que c'est pas vraiment la meilleure façon de démarrer mais, en même temps, c'est peut être moi le fautif dans l'histoire ? enfin si tu ne me comprends pas vaut peut être mieux en rester là.
déjà si tu t'énerves alors qu'on commence à peine à se parler...
situation assez comique d'ailleurs
aller salut
ELLE: en tou k je remark que ten vau pas la paine
MOI: merci c'est sympa
ELLE: de rien
6 décembre 2009
"Sick, sick, sick"
En plus j’entends baiser dans les chambres de mes colocs et n’ai même plus la force ni l’envie de bander. Je vais devenir fou, à défaut d'être déjà mou.
Me voilà enfermé dans ma chambrée, contraint à l’immobilité, emprisonné dans mes logorrhées.
Heureusement, j’en ressortirai.
3 décembre 2009
Pause
Je marche sur courant alternatif pour économiser les batteries, je suis parfois en mode veille aussi, mi homme mi zombie. Les rues me semblent vides et peuplées à la fois, les gens, apprivoisés par l’inutile et perdus dans le nécessaire, les masses, esclaves de leurs initiatives et libres de leurs oppressions. Les âmes, pressées par le bonheur et apaisées dans l’horreur.
Une étrange impression de ressentiment et de détachement, un savant cocktail d’énergisants et de tranquillisants.
J'en viens sérieusement à me moquer du plus respectable pour mieux me préoccuper du plus détestable. J’en déduis que ce moment est à peu près formidable et tente de m’y tenir comme on tient à sa préchauffe avant d’aller en boite.
La négligence est un puissant anesthésiant au dramatique et je crains de ne plus pouvoir m’en passer : entre deux reproches assénés, trois coups de poing évités, quatre hymens déchirés et tout un tas de substances ingurgitées, rien de ne vaut la Gainsbarre vérité.
2 décembre 2009
30 novembre 2009
Rideau
En ce moment plus rien ne m’étonne, pas même ma vie sentimentale chaotique. J’ai acquis cette distance que l’on trouve dans le regard des plus grands oubliés. Je me fous de tout, même du plus important. Je m’accommode de tout, même du plus affligeant. Je nie tout, même le plus évident.
Je suis un peu comme ces orphelins qui ne veulent pas de parents.
« Je suis de mon coeur le vampire,
Un de ces grands abandonnés
Au rire éternel condamnés,
Et qui ne peuvent plus sourire ! »
Je suis lucide, étrangement lucide, je me mets à tirer des conclusions comme on va chez le coiffeur, à reculons. J’avance dans l’océan de mes pensées, sans avoir préalablement appris à nager, et certains constats me font boire la tasse : copine, emploi, même combat. Mêmes évidences, mêmes nécessités, celle de faire d’innombrables essais pour pouvoir transformer. Comme si l'échec faisait partie de mon quotidien, comme si l'impossible m’était destiné, et ne cessait de me réclamer.
Le « one try, one success », connaît pas. La vie serait bien trop simple si c'était ça.
Je ne sais plus quoi penser de toutes ces femmes, souvent belles, parfois farouches, toujours indécises, ni de moi. A vrai dire, je ne sais pas.
26 novembre 2009
Classique
Juste oublier, ne serait ce qu’un instant. Un instant d’éternité.
J’ai bien merdé une fois de plus, le perso comme le pro. Le pro d’abord, le plus important en premier. 5ème entretien. La nana, bonne comme c’est pas permis mais aussi souriante qu’une parisienne privée de shopping, me fait passer un test mathématique pour gosse de 12 ans. Visiblement déconcentré, perturbé par je ne sais quel élément non identifié, je foire dès la première question.
Merci, au revoir.
Le perso ? Une autre nana, bien 3 ans de moins que moi, une véritable déesse, copine d’une copine que je choppe sans forcer, naturellement, presque trop facilement. Sauf que dans ces cas là y’a toujours un hic. Un hic vicieux, laid, acharné, qui torture notre amour propre pour mieux s'en délecter. Le hic de la réalité.
Généralement ça s’appelle le silence radio. Et ça tempère promptement les emballements prématurés.
Pourtant quelque chose aurait dû me mettre la puce à l’oreille puisque souvent les gens qui m’intéressent ne sont pas intéressés. La situation inverse étant également vérifiée. Comble de l’incompatibilité.
Classique.
Je suis décidément négligeable, et même pas indécent.
24 novembre 2009
Croix de chemin
En passant devant l’église du coin j’aperçois un petit vieux, agenouillé face à l'entrée, les doigts croisés, visiblement en train de prier. Le moment est simple et saisissant à la fois. Il semble sortir de nulle part. Ce genre de réflexes ancestraux dans une ville moderne comme Paris me fait l’effet d’un anachronisme, d’un bug dans la matrice. Pourtant la scène est touchante. Elle prend à la gorge. Comme si le temps s’arrêtait pour celui qui prie et celui qui regarde prier.
Le regard illuminé de ces gens, plein d’espoirs malgré leur misérable condition, me fascinera toujours. Un regard qui en dit plus long que tous les prêches du monde.
J’ai un profond respect pour ceux qui croient.
Moi, je n’y arrive pas.
22 novembre 2009
Hasard/Chance
Mais cela ne m’affecte pas. Enfin pas sur le moment. Surtout quand on a levé de plus belles filles par le passé.
Trouver quelque chose auquel se rattacher, de quoi panser sa fierté. Puis s’en étonner, puis s’en détacher, et enfin s’en cacher. Comme une maladie honteuse, inavouée.
Probablement aucune logique dans tout ça. Seulement les lois du hasard et de l’improbable. Du possible et de l’impossible. Du faux et du vrai. Du mensonge et de la vérité.
Tout part en couilles, en fait.
De toute façon, comme dirait un bon pote à moi : « tout le monde a sa chance avec tout le monde ».
Pourquoi pas.
20 novembre 2009
DK
L'annoncer comme ça sur Internet me laisse perplexe.
On peut tout avoir et ne rien aimer. Et inversement.
17 novembre 2009
Pêle-mêle
Jonathan Davis
« La vie est précaire, l’amour est précaire, pourquoi le travail ne serait il pas précaire ? »
Laurence Parisot
« Quand un homme n'a pas peur de coucher avec une femme, c'est qu'il ne l'aime pas »
Jacques Brel
« Ni aimer, ni haïr : voilà la moitié de toute sagesse. Ne rien dire et ne rien croire : voilà l'autre »
Arthur Schopenhauer
“ Mon héros préféré, c'est Mickey. Tout comme lui, j'ai de grandes oreilles et une grande queue »
Serge Gainsbourg
« Certains ne deviennent jamais fous... Leurs vies doivent être bien ennuyeuses »
Charles Bukowski
« La nostalgie est un sentiment puissant, elle peut venir de n'importe quoi »
Terrence Malick
16 novembre 2009
No/More
Etre obligé de baisser le regard parce qu’on a plus de lunettes de soleil.
Chercher du boulot, se prendre des vents, chercher du boulot, se prendre des vents, faire du sport, chercher du boulot, se prendre des vents.
Tout, et rien à la fois. Comme un mannequin tchèque qu’on refuserait de rappeler après avoir passé toute une soirée sa langue dans la sienne.
Je fais rien.
Mais tout à la fois.
15 novembre 2009
Tard
J’avance dans la ville, dans la pénombre éclairée ; une ambiance qui donne le cafard et le frisson à la fois. Une ambiance mystérieuse et pourtant faussée.
Je rentre passablement éméché et je marche derrière ces deux bourgeoises de 18 ans dont les petits culs me donnent une gaule d’enfer, l’envie de les violer sur place. Comme ces deux nanas qui m’avaient abordées une fois dans le métro, la fiole à la main, qui n’avaient pas 16 ans, prétendaient en avoir 22, et voulaient soit disant faire « un truc à trois » avec moi. Des petites putes.
Mais je divague.
Je reviens donc à ma balade dans les rues pas mal famées de l’ouest parisien. Rues désertes et imprévisibles à la fois. Déroutantes parfois. A chaque fois, lorsque j’ai un peu bu et que je rentre seul chez moi, j’ai en effet la désagréable impression que tous les couples du coin se sont donnés rendez vous dans la rue pour me faire chier en se roulant des putains de pelle bien profondes en face de ma gueule, ou même en se paluchant parfois. C’est dégueulasse.
Aucun respect pour les gars qui tentent de regagner leur appart pénards.
Un jour ça finira mal cette histoire.
12 novembre 2009
Extrait
Petit déjà, dès que j’avais du temps de libre, j’étais toujours fourré dans un pub anglais du centre ville. Un vieux bar en bois rouillé comme je disais à l’époque, dans une petite rue exiguë. J’y allais en courant comme un dératé et je me cognais toujours aux touristes qui visitaient le coin. Je m’excusais même pas. Le patron, qui me connaissait bien à force, me voyait toujours arriver les joues rouges, complètement essoufflé. C’est lui qui m’a appris la guitare. Un vieil homme un peu squelettique avec un fort accent italien mais d’une amabilité et d’une patience sans pareille. Une belle âme.
Quand il est mort il y a quelques années de cela, j’en ai presque pleuré. Et j’ai plus jamais remis les pieds dans le bar."
11 novembre 2009
10 novembre 2009
Je te hais
Du fond du cœur, du fond du corps.
Sans effort.
Marilyn Manson a écrit dans l’une de ses chansons « You’re pretty as a swastika » : il faut sacrément haïr quelqu'un pour en arriver à penser une chose pareille.
9 novembre 2009
« J’aurais dû préparer cet entretien...peut être aussi ne pas y aller avec la gueule de bois »
Pourtant je suis plutôt bien occupé, mais j’ai cettte sensation que tout n’a jamais été aussi creux.
Plusieurs après midi par semaine, je me retrouve seul devant mon ordi. Lumière tamisée, télé en sourdine, fenêtre donnant sur un ciel définitivement gris et défoncé. Je navigue 10 fois par jour sur les 10 mêmes sites comme un pantin, désarticulé. Un robot détraqué répétant inlassablement les mêmes gestes.
J’attends que le portable sonne. Quelquefois oui, mais pas comme je le voudrais. Cette comédie commence à bien faire, elle tourne à la mauvaise blague et je suis là, impuissant, spectateur de mon impuissance. Anesthésié, pétrifié par quelque chose que je ne saurais même pas définir.
Il me manque l’essentiel, en plus de l’accessoire.
6 novembre 2009
Charlotte
Celle-ci y va cash, peut être trop. Après tout rien ne m’étonne avec le temps. Et puis j’ai la manie d’attirer les filles de 20 ans et les femmes de 30, tout sauf celles de mon âge, alors je me dis que celle-ci finira bien dans mon pieu. Et c’est effectivement le cas.
Et puis vu le calme actuel je n’ai pas trop le loisir de faire le difficile. Et puis dieu me donne finalement raison puisqu’elle affiche un corps à ravir : jambes longues et effilées, cuisses fermes, regard lancinant, bonnet c, tout ce que j’aime.
Et puis elle simule bien, ou se donne du mal pour le faire, s’agrippe à moi à m’en étouffer les muscles, suce indécemment mon oreille, me … donne en tout cas l’impression d’y être comme j’ai rarement eu l’occasion de voir une personne concernée.
C’est peut être aussi simple que ça.
Charlotte est banale, embrasse mal mais me dit que je fais bien les cunis alors je la reverrai peut être.
5 novembre 2009
Langueurs
Le monde est ainsi fait, il faut aller vite, toujours plus vite. Consommer rapidement puis jeter. C'est la vie. On n'est pas forcément obligé d'y adhérer mais tout du moins de le constater.
Moi même, tête folle, j'ai l'habitude de naviguer régulièrement sur de nombreuses autres pages mais ne supporte pas d'y rester plus de quelques minutes. Mon coté indécent sans doutes.
Ce soir je ne veux pas trop vous parler de moi, ou si peu. Pas envie de narcissisme, de nombrilisme. Juste vous dire que pendant de longues années j'ai cru que le problème venait de moi et que finalement, il vient peut être des autres après tout.
Comprendra qui pourra.
30 octobre 2009
Tu as tout pour toi
Mais au lieu de nous embrasser nous avons discuté, nous nous sommes écoutés, nous nous sommes aidés. Nous savions l'un et l'autre à quoi nous fier, à quoi nous consoler, à quoi nous en tirer.
Nous ne nous sommes pas aimé mais je n'oublierai jamais ce que nous avons fait.
La nuit avançait, et je tentais d'effacer. La nuit s'épaississait et moi je la suivais. La nuit semblait être tombée, comme si elle nous obéissait. Mais moi j'obéissais à mon coeur, et il me disait de m'en aller, de me barrer, de me tirer, sans me retourner.
Loin. Loin des gens, de cette crasse ambiante, de cette comédie puante, de toute cette merde opulente. Loin de moi. Loin de toi.
De tout ça.
J'aurais pu baiser, je ne l'ai pas fait, je ne l'ai même pas regretté, à vrai dire je m'en foutais.
Je faiblis.
28 octobre 2009
23 octobre 2009
Iggy
"I'll tell you about punk rock. Punk rock is a word used by dillitante's. And a... and a... heartless manipulators, about music... that takes up the energies, and the bodies, and the hearts, and the souls and the time and the minds, of young men, who give what they have to it, and give everything they have to it and it's a... it's a term that's based on contempt, it's a term that's based on fashion, style, elitism, satanism and everything that's rotten about rock'n'roll. I don't know Johnny Rotten but... But I'm sure, I'm sure he puts as much blood and sweat into what he does as Sigmund Freud did. You see what... what sounds to you like a big load of trashy old noise... is in fact, the brilliant music of a genius. Myself. And that music is so powerful, that it's quite beyond my control, and a... when I'm in the grips of it, I don't feel pleasure I don't feel pain, either physically or emotionally. Do you understand what I'm talking about ? Have you ever, have you ever felt like that ? When you just, when you just couldn't feel anything and you didn't want to either. You know ? Like that.
Do you understand what I'm saying sir ?"
21 octobre 2009
La vie est belle, et tu es comme elle...
Je me suis mis à chialer devant une gonzesse, comme une merde, alors que celle ci venait de perdre un proche tout récemment. C’était le monde à l’envers : c’est moi qui pleurait et c’est elle qui souffrait. Summum de l'indécence.
En effet lorsqu'elle me l'annonça un lointain souvenir remonta à la surface, un souvenir que j'avais semble t il bien oublié, abandonné, enfoui au plus profond, et qui m'est revenu en pleine gueule sans crier gare.
A cette époque là j'avais 15 ans, j'étais à peine installé dans l'adolescence, je ne connaissais rien des saletés de la vie. Un soir, peu de temps avant le brevet, l'un des mes amis m'appela en pleurs. Charles, un pote avec qui j'avais été dans la même classe au primaire, et que je revoyais quotidiennement au collège, venait de se suicider. Par le feu.
Sur l'instant je crus à une mauvaise blague. Mais le timbre de voix de la personne que j'avais au téléphone me fit rapidement comprendre que les tragédies n'arrivaient pas que dans les films.
L'annonce avait été faite dans l'après midi par le principal, qui était passé dans chaque classe de 3e l'annoncer. Ce jour là, bizarrement, moi le bon élève rarement absent, je n'étais pas là, grippé depuis 2 jours. Je ne sais pas quelle fut la réaction de ma classe sur le moment, mais on se mit tout de même d'accord pour designer celui qui aurait le fardeau supplémentaire de me l'annoncer.
Ce soir là, je crois, je suis vraiment rentré dans l'âge adulte.
A l'enterrement je ne me souviens pas avoir pleuré. Cela faisait un petit moment que je n'étais plus en cours avec lui, et pour êre franc je ne m'en sentais plus très proche. Pourtant hier soir je crois que les larmes qui n'avaient pas pû sortir neuf ans plus tôt, ont finalement fait leur office.
Et même si par la suite ma vie a été jalonnée de frustrations qui n'ont rien à voir avec cet événement, j'ai aussi ressenti le besoin de m'ouvrir à certaines personnes comme je ne l'avais jamais fait.
Peut être cela pourra t il apaiser certaines de mes souffrances. Peut être pas. Quoi qu'il en soit, comparativement, leur origine restera toujours négligeable.
12 octobre 2009
9 octobre 2009
...
Après le dîner nous nous embrassons fougueusement sur le canapé Ikéa, mais sans passion(s). Elle m'emmène alors vers son lit trop haut et m'ôte un à un mes vêtements. Elle aime ça apparemment, me regarder de plus en plus sournoisement afin de constater mon raidissement graduel.
Elle est un peu plus âgée que moi mais son corps m'intéresse, sa poitrine est faite comme je l'aime, son cul, petit à souhait, sa chatte, légèrement épilée.
Arrivé aux choses sérieuses je la pénètre sans ménagement mais ne me satisfait que moyennement de ses longs gémissements. Elle semble pourtant prendre son pied et c'est bien là l'essentiel.
Elle finira par se toucher en prenant bien soin de le faire face à mon visage. Ça aussi c'est son truc.
Hier soir je me suis tapé une semie moche, semie lubrique. Et le pire c'est que j'en avais furieusement envie.
7 octobre 2009
Excuse
3 semaines. Oui 3 semaines que je ne travaille plus et pourtant j'ai l'impression de ne jamais avoir été aussi occupé, de ne jamais avoir ausi peu temps pour faire tout ce que je voudrais (et notamment alimenter régulièrement ce blog).
En effet, en ce moment j'enchaine les date comme les entretiens d'embauche et je dois dire que cela tend à me redonner une certaine confiance: entre Emma, vierge affarouché de 30 ans qui me harcèle 10 fois par jour à coups de textos "Baise moi", et cet entretien collectif d'embauche où je me suis retrouvé avec des tocards premiers de la classe soporiphiques au possible, je me dis qu'après tout je ne suis pas si mal...
14 septembre 2009
Histoire naturelle
En fait à dire vrai, j'essaye surtout d'émerger d'un week end assez chargé. En effet, week end rugby sur Marseille pour un tournoi rassemblant 300 personnes passablement éméchées. 2 jours de match et 2 soirées, enfin surtout 2 soirées.
L'alcool sponsorisé aidant, nous quittons la salle qui nous accueille le premier soir avec un montant de dégâts avoisinant plusieurs milliers d'euros. Chaises, tables, vitres et même des vases en terre cuite qui n'auraient jamais dû être là : tout y est passé.
Nous avons été sans pitié.
Je ne crois pas que nous reviendrons dans un salon privé du stade vélodrome.
Le deuxième soir est plus calme, la fatigue accumulées lors des matchs aidant. Mais cela nous permet ainsi de gagner en lucidité pour draguer sur le vieux port. Certains sont couronnés de succès, d'autres moins.
Peut être aurais je dû me rendre compte qu'avoir joué à casse-glaçons avec mon front pendant tout le dîner pouvait laisser des traces de sang peu engageantes.
9 septembre 2009
Nouveauté
Maquée jusqu'aux couilles, la donzelle qui partage mon appart, à défaut de ma vie, n'en est pas moins bougrement excitante avec ses petit seins, et surtout intarissablement intéressante lorsqu'on discute cul.
Enfin une femme, une vraie, pas une de ces mijaurées parisiennes au ballet si profondément enfoncé dans le cul, une qui pourrait me redonner foi en l'être féminin, du moins le respecter pour ce qu'il est et non pour ce qu'il représente.
Ce matin je ne suis pas allé tafer, j'ai préféré rester chez moi, fixer ce ciel parisien d'un blancheur aveuglante et incroyablement ennuyante, tout en écoutant distraitement le dernier Arctic Monkeys. Pas mauvais d'ailleurs.
Je suis en pleine période d'interrogation, d'introspection, de réflexion et à vrai dire je n'en retiens pas grand chose. Je le regretterai surement bientôt.
1 septembre 2009
Reprise
Même si j’ai pris de bonnes initiatives cet été, je suis toujours aussi instable, certains jours me sentant beau et presque sûr de moi, d’autres me trouvant aussi merdique, bourré de défauts et insignifiant qu’il soit possible de l’être.
Au moins, après mon dérapage du mois de Juin, je ne vois pas tous les jours en noir, j’essaye de mieux me connaître, et de tirer quelque chose de mes erreurs passées.
Mais ça peut être dur à vivre quand l’on se sent bien et équilibré pendant plusieurs jours, voir plusieurs semaines, et que tout d’un coup une petite phrase, une petite remarque, quelquefois vicieuse, souvent anodine, vient vous retourner la tête en une fraction de seconde et vous fout le cafard ou la haine pendant le restant du mois.
Dès lors, comment (re)trouver la confiance, l’assurance, quand on ne l’a jamais eu et que l’on chie dans son froc au moindre truc qui demande d’avoir des couilles ?
Sans volonté de changer son caractère, on reste une grosse merde, une loose ambulante, seul, en crise constante avec soi même.
Je m’étais tailladé les bras puis avais eu honte de l’avoir fait, geste puéril et gratuit qui vous marque à la trace un certain temps.
Mais je crains de ne pas être à l’abri de recommencer.
11 août 2009
Rentrer
Deux soirs que je suis rentré ici, chez moi, dans mon village, et j’arpente les rues à la manière d’un zombi lunaire à 4h du matin. Non je ne erre pas sans but ni fondement, sans quoi ni pourquoi depuis des heures comme un camé à l’héroïne ayant perdu toute notion du temps. Non pas ça.
Non je rentre juste une fois de plus de cette fête de village que je ne connais que trop, depuis trop longtemps, et qui ne me fait plus bander depuis belle lurette.
On a dansé sur des tubes de l’été, swingué sur des titres plus anciens, esquivé des débuts de bagarre générale mais rien n’y fait : je ressens encore et toujours cet immense vide autour de moi. Cette vague notion que tout ce qui nous entoure n’est qu’une vaste fumisterie, une mauvaise comédie, et qu’il n’existe finalement que peu de personnes avec lesquelles l’on puisse véritablement établir contact. Aller au fond des choses.
Désabusé, c’est peut être déjà au fond ce que je suis.
Abusé, c’est en tout cas ce que j’ai de trop nombreuses fois été.
31 juillet 2009
Nuit
Rien. Ne rien faire. Regarder Paris se déliter sous mes yeux.
28 juillet 2009
21 juillet 2009
16 juillet 2009
Une semaine
Les rencontres, les "croisades" se succèdent, pourtant je n’ai jamais senti autant de murs autour de moi, autant de brouillard autour des gens, autant de silence assourdissant.
Je me regarde dans le reflet de la vitre de cette rame de métro trop sale, et je vois cette jeune femme qui rentre, dans mon dos, dos à moi. Nous sommes si proches et en même temps si loin à la fois, nos visages invisibles, seules nos formes distinctes nous distinguant de ce marasme ambiant.
Nous sommes unis. Mais unis par la commune volonté de ne pas nous retourner pour ne pas nous connaître.
8 juillet 2009
6 juillet 2009
2 juillet 2009
Tentative
L'adulte entre en son sein.
Pour quémander tel un pauvre,
L'aumone d'un ultime festin.
Mais n'y voyant que des pailles,
Des artifices, des contrefaits.
Il n'ose prendre pour ripaille,
Ces restes de colifichets.
29 juin 2009
Solidays
Pas un bruit, pas une pute alentours, vision irréelle. Ça ne pouvait plus durer. Je me suis arrêté quelques minutes au bord d’un chemin et me suis branlé dans les fourrés une bonne fois pour toute, histoire de redonner au lieu tout le vice et toute la crasse humaine dont il semblait bizarrement orphelin ce soir là.
Un samedi soir. Même pas menacé par un ralentissement de voiture inopportun. Où va le monde.
28 juin 2009
Emergence
J'ai des restes de scarification aux avant-bras, le petit doigt brûlé, une épaule un peu plus haute que l'autre à demie déboitée et une dernière poussée d'acné mais je m'en sors comme je peux. Comme je l'ai toujours fait.
23 juin 2009
CC
La nuit est bien avancée et nous faisons connaissance avec ces gars de notre âge, plutôt sympas, un peu timides. Qui parfois tournent furtivement le dos pour se faire des traces. Rien de très surprenant. Des gars ordinaires.
Et là j’ai envie. Envie de ce ptit rail qui me nargue et qui ne m’a plus tenté depuis fort longtemps, envie de me faire une vraie défonce bien légitime. Envie de m’en foutre jusqu’aux oreilles pour ne plus en vouloir à personne.
Je suis déjà un déchet vivant à moi tout seul, mais un déchet petit bras, un déchet limité, un déchet merdique. Un déchet fils de bourge. Que je suis après tout. Alors faut en terminer, pour pouvoir mieux recommencer.
Et puis c’est l’occasion.
C’est con.
Les gars se barrent précipitamment, peut être apeurés de ma soudaine et pourtant discrète requête ; et je l’ai dans le cul.
Correctement cannabisé et alcoolisé, cela suffira pour ce soir.
La prochaine fois se représentera bien tôt ou tard. Si tel doit en être ainsi.
22 juin 2009
Cassure
J’ai perdu Maria. Comme tant d’autres d’ailleurs. Tout s’enchaine inévitablement. Les malheurs comme les verres. L’ambiance aidant, je me pratique une décicatrisation salvatrice, libératrice, galvanisatrice. Je me taillade comme une adolescente pré-pubère et je sais que le lendemain j’en aurai honte, obligé de porter des manches longues pendant une semaine.
L’alcool fait qu’on ne sent pas la douleur, tout juste la peur, cette chaleur.
Je me résous à rejoindre des amis, direction le Showcase. En mode pouilleux.
Je rentre étonnement et j’en ai rien à cirer.
Je perds mon pull Gap dans la foule et me vois résigner à danser entre des minots de 20 ans, à la mèche de rigueur, avec mes poignets superficiellement coupés et ma gueule enfarinée. Je les laisse se chopper entre eux, je ne participe pas à cette comédie humaine, je reste là, dans le clair obscur, spectateur de l’improbable.
Je zonerai dans les quartiers chics à 6h du mat avant de regagner plus ou moins calmement mes pénates.
21 juin 2009
18 juin 2009
Sentiments
Je traine ma déception professionnelle (à défaut de sentimentale) depuis 2 jours et je n'aime pas ça. Je détourne mon attention par une charge de travail à ma connaissance jamais connue auparavant mais ne peux m'empêcher de m'automutiler intérieurement. Tant d'échecs qui remontent à la surface, tant de sacrifices sacrifiés, tant de démarches bien intentionnées, en vain.
Un ressassement continuel et incessant dont je suis coutumier.
Nirvana Unplugged tourne en boucle de ma chambre de 20 m2 et je me résous à sodomiser Maria comme je ne l'avais jamais fait auparavant.
Tout en force, tout en délicatesse, sans lui demander son avis.
Les remèdes du corps, pour palier aux faiblesses du cœur.
J'ai déjà oublié ce que j'avais foiré.
15 juin 2009
Fiesta
Retour à casa, un peu ailleurs.
Lendemain réveil brutal. 6h du mat. Aller direct pour les chiottes où le diner de la veille se déverse en longs flots continus. En toute discrétion.
Tâche désagréable mais nécessaire.
Le reste du week end sera cantonné aux familiarités rituelles et inintéressantes.
7 juin 2009
3 juin 2009
1 juin 2009
Réveil
Je tourne en rond dans cet appart trop petit mais bizarrement cela ne m’affecte pas. Ou plus. J’en ai vraiment rien à foutre en fait. Je me suis complètement acclimaté au mode de vie en intérieur et je trouve ça presque normal. Je pourrais voir mes proches, ou ne pas le faire, qu’importe : pas envie de voir les gens en ce moment donc ils pourront bien attendre.
La machine à laver tambourine depuis près de 2 heures dans la salle de bain et à vrai dire seul cela pourrait me pousser à sortir. Elle commence sérieusement à me taper sur le système. Je me dirige donc vers elle avec la ferme intention de la maltraiter mais le linge blanc qui voltige sans fin à l’intérieur captive bizarrement mon attention. Il semble se mouvoir avec une certaine grâce et là je bloque complètement.
Je débloque, parfois.
30 mai 2009
29 mai 2009
Boire
Je me fais presque remarquer.
Je bois encore plus et me sens presque beau : c’est par être ça l’élixir du bonheur. Ou bien son poison à petit feu…
25 mai 2009
23 mai 2009
Chez moi
Retour au point départ, à l’origine de toute chose. Prendre le temps de voir la vie s’écouler, de voir les siens tels qu’on les a jamais vu. Et qu’on aurait toujours dû les voir.
Ce matin le soleil se lève paisiblement au coin du jour et laisse tranquillement se dévoiler chacun de ses rayons; cette luminosité anormale m’emplie d’un bien-être certain.
Le peignoir Lacoste nonchalamment posé sur les épaules ou cintré sur les hanches, je savoure l’instant sans avoir pensé une seule seconde à Maria. Libéré des chaines du désir et du ressentiment. Libéré de toute notion de cynisme et de cupidité.
C’est peut être ça le bonheur.
19 mai 2009
Je me mets à ressasser et c’est assez désagréable. Puis je me mets à penser constructivement, et ça l’est encore plus.
Sur ce, quelque peu lassé de ces (pré)occupations des plus improductives, je branche mon ipod et me défonce afin de me faire passer l’envie subite d’emplâtrer quelqu’un sans raison apparente.
« Elle avalera sans doute dans une illusion de sentiments »
peut être
peut être pas
17 mai 2009
Soirée
Comme d’habitude j’ai encore trop bu. Pas jusqu’à m’en faire vomir, non loin de là, ce temps pas si lointain est (presque) révolu. Mais assez pour foirer le peu de « date » qu’il y avait à chopper ce soir là.
Ça avait pourtant bien commencé : une nana assez mignonne qui entame la conversation, qui est réceptive à mes propos, et qui me jette des regards furtifs alors qu’elle est engagée dans une conversation avoisinante… Le ticket jouable.
Seulement y’a un hic, un hic assez récurrent en ce qui me concerne : le petit ami qui se pointe en fin de soirée.
J’avais essayé de lui vendre du rêve, de lui balancer la dragouille habituelle mais voilà, elle s’est mise à me présenter « son mec » du coup je l’ai envoyé chier pour accrocher le dernier métro. La laissant sciemment sur le carreau sans plus d’explications.
Peut être voulait elle en fait négocier un plan à trois ? Mon esprit encore lucide n’y a pas cru plus d’une seconde…
Elle se réveillera sans doute trop tard, et dans un tardif remord de m’avoir fait miroité son célibat, n’osera pas récupérer mon numéro. C’est aussi bien comme ça.
13 mai 2009
Citation
Sort de ma braguette
Je pisse et je pète
En montant chez Kate
Moralité:
Eau et gaz, à tous les étages..."
Bizarre ce Gainsbarre
Il est cool faut croire
Que de tout il en a rien à cirer
Enfin faut voir
12 mai 2009
Au bar
Cela peut se comprendre, la choppe fait suite à un longue période de disette et la nana est vraiment pas mal mais quand même, il se permet de nous la jouer un peu donneur de leçon et cela m’est fort désagréable. Dans la lourdeur de la salle enfumée, il est littéralement en train de taillader notre amour propre avec sa démonstration en 5 points du comportement féminin, je dois rassembler tout ce qu’il m’est donné de force de conviction afin de me retenir de le claquer sur place.
Non mais sans déconner, maintenant il croit tout savoir le mec. A l’entendre parler, il pourrait même te dire ce que pense une nana avant qu’elle ait amorcée ne serait-ce que le début d’une once de réflexion.
Personnellement, j’ai jamais rien compris aux femmes et suis au moins assez lucide pour le reconnaître. D’ailleurs mon pote maîtrise tellement le sujet qu’il se rend même pas compte que la fille lui fait faire à peu près ce qu’elle veut. Et c’est pas faute d’avoir essayé de le lui dire.
Concernant mon autre pote, je ne connais pas sa situation personnelle. Et à vrai dire cela m’importe peu.
8 mai 2009
6 mai 2009
5 mai 2009
De concert
Alors qu’en fait il n’en est rien, j’essayais juste de m’assurer qu’il s’agissait bien d'elle. Or je m’étais fourvoyé. Enfin passons.
La fille me rend poliment mon regard, mais de façon un peu interloquée et finalement plutôt indifférente.
Devant moi, deux moches représentantes de la rockeuse en furie s’agitent comme des folles, visiblement emballées par ce groupe de jeunes ados pré pubères pour lequel elles ont consenti à faire la queue plus d’une heure et demie au point Fnac du coin. Et à aligner 30 euros qu’elles ont sûrement piqué dans le portefeuille maternel. Autour de moi, ça commence à sentir la sueur féminine, les bouffées d’œstrogène, cette odeur à la fois répugnante et terriblement excitante. Une fille passe dans mon dos et m’enfonce littéralement son sac à main dans le cul, sans s’excuser. Je me retourne comme pour lui signifier mon étonnement mais la garce est déjà loin : je rengaine donc mon air menaçant dans son fourreau, quelque peu dépité.
D’autres nanas dans l’assistance m’envisagent sans plus de conviction, comme si par mystérieuse alchimie elles avaient ressenti mon long célibat et avaient logiquement décidé de passer leur chemin. Je passe néanmoins une bonne soirée, en grande partie grâce au groupe qui a au moins le mérite d’être bon et de faire communiquer son plaisir au public.
Un dernier regard à la gente féminine en présence, qui ne me le rend pas, et je m’engouffre d’un pas certain dans le métro. Sur les quais, 3 jeunes filles de 18-19 ans assises à coté de moi conversent en se donnant un style. L’une parle notamment haut et fort de l’appartement d’un pote dans lequel elle aurait "baisé à la dernière soirée".
Cette histoire à moitié vraisemblable n’éveille que faiblement ma curiosité.
3 mai 2009
Bed Room
Je fais néanmoins attention de ne pas trop salir la personne profondément lovée à côté de moi. Et qui refusera d’admettre qu’elle avait suivie la scène avec application.
2 mai 2009
1 mai 2009
28 avril 2009
J’ai tout fait comme il fallait, j’ai mimé le désespoir, feinté l’innocence, replongé dans l’adolescence. Mais tout cela n’y a rien changé : elle s’est rhabillée avec application, a fourré le billet dans sa chatte puis s’est empressée de partir.
25 avril 2009
Mal
Dans un étrange effort, je tente une dernière élévation mais mon corps insensible me rappelle brutalement à mon invalidité.
« Soit sage ô ma douleur, et tiens-toi plus tranquille ».
Une certaine notion de la gueule de bois, c’est tout ce qu’il me reste de cette journée.
24 avril 2009
Ma beer
J’aurais aimé la savourer comme il se doit, comme elle aurait mérité de l’être. Mais au lieu de cela je n’ai fait que la déglinguer prestement comme il en est advenu de tant d’autres. Elle n’a pas mérité ça et sa déception m’accable de remords. Elle semble souillée, meurtrie, mais ne peut se dépêtrer de mes griffes.
Elle est prise, elle lutte. Mais goûte déjà aux joies du désespoir.
23 avril 2009
Au club
Je fais connaissance avec ce gars au bord de la piscine qui a l’air autant en recherche de sexe que moi et qui est introduit auprès des ‘jeunes’ de l’hôtel mais ne m’introduit pas. Ses connaissances se contentent de me répondre poliment et leur timidité feinte bloque toute tentative de rapprochement de ma part.
C’est troublant comme les personnes intimidées peuvent être les plus intimidantes. Vous entamez la conversion et elles ne vous répondent pas. Ou à peine. Vous parlez à un être immobile, presque inerte mais bien vivant et qui reste quand même planté là afin de profiter de votre gène apparente.
Le lascar s’est déjà serré une fille, un peu jeune, plutôt naïve, mais assez mignonne. Et ce soir il en vise une autre, sans se préoccuper du profond dégoût qu’il est en train de provoquer chez sa précédente conquête. Cette dernière me lance d’ailleurs des regards aussi noirs qu’il soit possible de l’être. Comme si, étant son pote du moment, j’étais par la même occasion le complice privilégié de ses débauches.
Et pourquoi pas son maître spirituel pendant qu’on y est. Quelle conne.
Malheureusement pour moi je suis loin de mériter tout le vice qu’elle semble m’attribuer. Et mon ami aussi finalement puisque la serveuse qu’il convoite, ayant déjà trouvé son toyboy pour la semaine, l’éconduit fermement.
Ce soir-là il est rentré la queue entre les jambes. Cette ordure qui n’a rien fait de tout le séjour pour m’aider à tremper mon bout l’avait bien mérité.
Et pourtant il ne le paiera même pas les jours suivants.
22 avril 2009
Titre
Un titre, cher lecteur, qui te donne envie de te bouger le slip et de lire mes posts dont normalement tu n’aurais absolument rien à foutre.
21 avril 2009
19 avril 2009
L'avocate
Pour tenter d'aller plus loin, je prétexte quelques jours plus tard un conseil professionnel qu’elle pourrait me donner et propose de la rejoindre un soir à la sortie du bureau. Après un premier rendez-vous reporté pour cause d’emploi du temps, on se cale finalement dans un bar du côté de Beaubourg.
Tout se passe bien. Elle me raconte sa vie et me permet de savoir qu’elle travaille beaucoup et sort peu, sous entendu qu’elle a une vie sociale des plus limitées et que ça fait peut être longtemps qu’elle s’est pas faite prendre en levrette dans le recoin d’une porte cochère (je m’imagine très bien la scène et ne peut m’empêcher de me raidir en écrivant ces quelques lignes, comme quoi l’imagination vaut tous les John B Root du monde). Le verre se termine et je pars sur une bonne impression concernant la tenue de ma prestation : sérieuse et appliquée, sincère et parfois drôle, sans faux pas mais peut sûrement mieux faire.
3 jours passent et je me résous à lui envoyer un sms lui demandant comment elle va et lui expliquant que j’aurais encore besoin de la revoir d’ici peu. Pas de réponse.
5 jours plus tard je la rappelle finalement sur son portable :
- « Allo ? Euh… (une voix résolument masculine me répond) je ne suis pas sur le portable de Laure ?
- Si mec.
- Euh… vous pourriez lui dire que j’ai appelé ?
- Ouais d’acc mec. »
Pris de cours, j’ai été minable. Et j’ai envie péter le nez à ce petit connard qui me répond en se foutant de ma gueule.
Connard. Putain on répond pas sur le portable de quelqu’un d’autre ça se fait pas merde.
Je ne rappellerai plus alors.
18 avril 2009
Foot Féminin
Là c'est tout de suite plus intéressant...
17 avril 2009
Metro
Dans la rame, on se regarde sans se voir. Chacun fait numéro d’équilibriste et parvient à accrocher un angle mort. On se fait faire la manche 5 fois par jour et on trouve ça normal.
La bonne sœur assise à coté de moi refuse de donner. Je m’en délecte immédiatement.
En sortant de la bouche, j’aperçois un clodo étendu parterre, visiblement en train de faire un arrêt cardiaque. Ce n’est pas important.
16 avril 2009
Au bois
Ce mélange de cadres s’activant à leur jogging et de putes qui racolent est assez déroutant. Les deux semblent s’ignorer mais pourtant se surveillent, se ressentent comme jamais. Méfiance et attirance réciproque. Sentiments mêlés. Faux-semblants. Hypocrisie criante.
Je cours au bord du chemin puis hasarde un regard furtif vers l’intérieur de la forêt. Il me semble apercevoir au loin un travelo qui suce un vieux. Je suis mal à l’aise. La scène est brute, sans concession, elle te crache à la gueule. J’ai souvent l’impression que je rêve quand j’assiste à ce genre de choses ; en même temps quelle banalité.
Des voitures passent près de moi, mécaniquement j’ai envie de me cacher le visage.
Certaines putes sont pas mal mais d’autres carrément dégueux.
Aucune notion de désir ne vient s’immiscer dans mon footing.
15 avril 2009
Web Romantique ?
Je vais de profils en profils dans l’espoir de trouver quelque chose d’excitant mais bande mou. Je concentre néanmoins mon attention sur "larigolarde2, 64 ans, Ile de France, St Remy de Chevreuse".
Si à 64 ans j’étais encore sur un site de rencontre, j’aurais pas trop envie de rigoler.
14 avril 2009
12 avril 2009
Face
Mais le pire, c’est que si demain je la revoyais je suis sûr qu’elle aurait encore un ptit pincement au cœur pour moi ; après toutes ces années, après toutes les crasses que je lui ai faites. J’ai beau ne pas soutenir une seule seconde la comparaison avec son nouveau boyfriend, je lui en ai fait tellement baver par le passé qu’elle serait prête à en redemander, ne serait-ce qu’en souvenir du bon vieux temps.
Des fois y’a des gens comme ça, ils vous aiment sans raison apparente. Et quand ça vous arrive on se sent tellement en situation de supériorité qu’on en profite toujours.
La vie est ainsi faite, la vie est un perpétuel rapport de dominants/dominés.
Avec l’age, j’envoie chier les gens les rares occasions où je me rends compte que je suis du mauvais côté de la barrière.
11 avril 2009
L'Escale
Et puis l’alcool aidant j’ai commencé à m’énerver comme ça ne m’était plus arrivé.
En gros l’on me reprochait mon éloignement définitif de ma ville natale pour l’enfer de la capitale et l’on me taxait à mots à peine voilés de snobisme parisien. Ultime insulte.
Non mais sans dec y’a des gens des fois j’ai envie de leur défoncer la gueule à coups de rail de métro ou de les enculer profond jusqu’aux oreilles tellement j’ai l’impression qu’ils me prennent pour un con.
Comme ça, tout d’un coup, alors que jusqu’à présent ils en avaient strictement rien à foutre de ma gueule, ils ont besoin de moi et me font un caprice quand ils se rendent compte que ça fait plus de 3 mois que je suis plus dans le coin. Comme si j’étais à leur service, mis à leur disposition tous les week end en cas d’envies subites de passer la soirée autrement qu’en amoureux avachis devant la saison 4 de Prison Break.
Mais putain j’ai de comptes à rendre à personne, et c’est d’ailleurs le seul avantage d’être célibataire. Je peux aller aux putes, me bourrer la gueule tranquillement chez moi, projeter une énième tentative de suicide tout en matant le dernier numéro de Tiercé Magazine, ou même écrire des blogs tout à fait douteux que quiconque n’en saurait rien. Et c’est le cas d’ailleurs. Parce que ma vie n’appartient à personne, parce que personne n’est dans ma vie, et parce que je fais de gros doigts à tous ceux qui voudraient me faire des reproches.
Ecrire ces quelques lignes m’apaise déjà.
10 avril 2009
Au commencement, un réel moment d'ennui comme en voit que trop souvent dans le football
Hier soir j'ai décidé d'aller au Parc, en effet quoi de mieux qu’un match du PSG pour commencer à rédiger un blog ? Ou pas…
De retour du match, que dire ? Un bon 0-0 de L1, à une action par mi-temps on en a pour son argent. A un moment donné, j’en ai même été carrément scié de voir que l’un des joueurs souffrait de crampes alors que les notions de « course », « passe », « tir » ou encore « duel au sommet » semblaient pour le moins étrangères à la plupart des protagonistes.
Entre deux senteurs ‘fleur de cannabis’ distillées ça et là par mes chers voisins d’infortune, j’ai pu néanmoins admirer les banderoles du jour chez nos amis du kop d’Auteuil ; la plus pertinente étant sans conteste « 25€ pour aller voir PSG/Kiev en virage : PSG, un club familial », dénonçant ma fois avec assez de justesse les prix assez exorbitants des billets tels qu'ils sont pratiqués de nos jours. Expliquant aussi pourquoi les prolos, jadis noyau dur des supporters de football, ont progressivement déserté les stades pour se retrouver désormais tous les samedis soirs devant canal+ une bière à la main (et un bout de pizza dans l’autre).
Avant d’enchaîner ensuite sur un programme d’un tout autre genre.
Le football à papa, celui des chocs d’autrefois avec les JPP, Daniel Bravo et consorts est bel bien révolu. Autant se rabattre sur le rugby qui cultive encore un temps soit peu d'éthique sportive. Jusqu'à quand ?